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Accueil du site > Tribune Libre > Les belles étrangères qui vont aux corridas...

Les belles étrangères qui vont aux corridas...

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Une chanson qui évoque la corrida, toute en nuances... une chanson interprétée par Jean Ferrat...

La mélodie joyeuse nous entraîne, dès le début, dans l'ambiance festive d'une corrida... un sifflet empli de gaieté, d'enthousiasme ouvre la chanson.

 

Le regard se porte alors sur "Les belles étrangères Qui vont aux corridas", une vision idyllique d'un spectacle qui attire un public de choix, des femmes venues sans doute de loin pour assister à la corrida, des femmes riches puisque le regard s'attarde aussi sur "leur chapeau huppé". La corrida est ainsi associée à la beauté, à la musique, elle est aussi présentée comme un loisir pour touristes riches.

On voit même ces belles étrangères "se pâmer d'aise devant la muleta", une expression très forte, une hyperbole qui traduit un ravissement infini, une admiration sans bornes.

 

Et, pourtant, la fin du premier couplet révèle une autre réalité : soudain, ces belles étrangères "Ont le teint qui s'altère À l'heure de l'épée".

Sous les apparences festives, elles découvrent l'horreur de la corrida simplement suggérée par l'évocation de l'épée destinée à tuer le taureau... tout un art de la suggestion !

 

Et soudain, on entend une voix qui pourrait être celle d'un défenseur et d'un amateur de la corrida, qui se moque de la sensibilité des détracteurs de ce spectacle : 

"Allons, laissez-moi rire
On chasse on tue on mange
On taille dans le cuir
Des chaussures, on s'arrange"

L'emploi du pronom indéfini "on" suggère que tous les hommes s'accommodent bien de la mort des animaux, dans d'autres circonstances : la chasse, la nourriture, l'utilisation du cuir...

Et l'évocation des "abattoirs" vient compléter cet argumentaire, d'autant que les boeufs y sont "traînés"... et alors "La mort ne vaut guère mieux Qu'aux arènes le soir"...

 

Mais le regard se porte à nouveau sur les belles étrangères, alors que "montent les clameurs de la foule"... on retrouve une ambiance festive et voilà que ces étrangères "se lèvent les premières En se tenant le coeur..."

Le coeur symbole qui représente traditionnellement le centre des émotions, de l'affectivité est évoqué pour mettre en évidence le trouble produit par le spectacle qui se déroule dans les arènes.

Et dès lors, plus question pour elles de rêver au plus célèbre des toreros, Ordóñez.

 

Et voici que s'élève, cette fois, la voix d'un opposant à la corrida, répondant à l'amateur de ce spectacle... on retrouve la même formule de dérision au début :

"Allons laissez-moi rire
Quand le toro s'avance
Ce n'est pas par plaisir
Que le torero danse"

Cet opposant fustige le principe même de la corrida : le danger, la mort érigés en spectacle de "danse".

L'explication qui est donnée de cet engouement pour la corrida, c'est qu'elle a une dimension sociale : en Espagne, on envoie des enfants risquer leur vie dans les arènes pour essayer d'échapper à la misère...

Le choix qui leur est donné se résume alors à cette alternative scandaleuse : "La faim ou le toro".

 

Dans les derniers vers, on voit "Les belles étrangères Quitter leur banc de pierre Au milieu du combat".

On perçoit là tout un art du sous entendu : elles ne peuvent supporter la violence et l'horreur de ce spectacle sanguinolent et elles quittent les arènes.

Le narrateur ne décrit pas l'horreur de ce spectacle mais en suggère ainsi d'autant mieux toute la brutalité et l'ignominie...

Et comment ne pas voir une note d'humour dans cette qualification appliquée aux belles étrangères : "Végétariennes ou pas" ?

C'est là comme un écho contre les arguments des défenseurs de la corrida qui se moquent de la sensibilité des anti corridas...

Sans être végétarien, on peut percevoir l'horreur de ce spectacle où la mort est longuement préparée et mise en scène...

 

La mélodie emplie de gaieté nous transporte dans l'ambiance d'une corrida, mais elle se ralentit et s'interrompt même lors de l'évocation de la mort dans les arènes et lors du rappel de la misère sociale qui pousse le torero à combattre des toros.

 

Magnifique chanson qui met en évidence le fait que, sous des apparences clinquantes (beauté, richesse, musique) se cachent la mort, la peur, l'horreur, la misère de la corrida...

 

Pour mémoire : 

Les paroles de cette chanson sortie en 1965 ont été écrites par Michelle Senlis, la musique composée par Jean Ferrat.

 

Les paroles : 

http://genius.com/Jean-ferrat-les-belles-etrangeres-lyrics

 

 

D'autres chansons sur la corrida : 

http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/ces-chansons-qui-font-l-actu/ces-chansons-qui-font-l-actu-le-taureau-ou-le-torero-de-quel-cote-est-la-chanson_4366563.html

 

 Et d'autres belles chansons de Ferrat :

http://rosemar.over-blog.com/search/ferrat/

 

Vidéos :


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50 réactions à cet article    


  • Seth 28 mars 16:26

    Une petite question : Miss Rosie a-t-elle assisté à des corridas ?

    Et c’est bizarre, j’ai plutôt perçu le ressenti de ces « belles étrangères » à la corrida comme étant sensuel, quasi-sexuel, je n’expliquerai pas pour quelle raison elle quitte la corrida.  smiley

    Mais il est vrai que je suis un « obsédé » (sessuel bien sûr comme me l’a déjà dit Miss Rosie qui, elle, serait plutôt une rosière).

    Et où sont les nasales dans tout cela ?  smiley


    • rosemar rosemar 28 mars 17:53

      @Seth

      Non, je n’ai eu nulle envie d’assister à des corridas.


    • rosemar rosemar 28 mars 17:55

      @Seth

      Mais je connais l’ambiance des férias de Nîmes...


    • rosemar rosemar 28 mars 17:58

      @Seth

      et je trouve que la mélodie de cette chanson correspond bien à cette ambiance...


    • Fergus Fergus 28 mars 16:51

      Bonjour, rosemar

      La meilleure chanson sur la corrida a été écrite par le groupe espagnol SKA-P : Vergüenza (Honte).

      « Les belles étrangères qui vont aux corridas » sont très majoritairement, soit des écervelées, soit des femmes avides de se repaître de la souffrance infligée suivie d’une jouissive mise à mort. smiley


      • cevennevive cevennevive 28 mars 17:05

        Bonjour rosemar et Fergus,

        La chanson que je préfère : la corrida de Francis Cabrel...

        Il a si bien décrit les paroles et les sentiments qu’il prête au toro !



        • Astrolabe Astrolabe 28 mars 17:08

               

          Est-ce que ce monde est sérieux ?

          ♫♪ ♫♪

          ♫♪

          ♫♪


          • John John 29 mars 09:48

            Salut Astrolabe !

            « ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ »

            Pour une fois même longueur d’onde ...


          • charlyposte charlyposte 29 mars 09:49

            @Astrolabe
            Sources ?


          • Seth 29 mars 13:48

            @John

            Possible. Il y a même des verrats qui seraient gentils paraît-il !  smiley


          • John John 30 mars 09:09

            Salut Seth !

            « Il y a même des verrats qui seraient gentils paraît-il ! »

            Ben tu connais bien le dicton .... Dans le cochon tout est bon ... La gentillesse fait parfois partie du paquetage ce qui fait du coup que le verrat peut des fois mourir de vieillesse ...

            Puis pour le dicton dans le cochon tout est bon ... J’ai un pote qui à chaque fois qu’il entend cette phrase donne sa réplique ... « Dans la cochonne aussi » ... smiley ...


          • Seth 28 mars 18:36

            Les explications de texte de Lautréamont, c’est pour quand ?

            Mais merci de nous faire prendre conscience de l’importance de la variétoche dans l’œuvre de l’engagé Ferrat.


            • Fergus Fergus 28 mars 19:10

              Bonsoir, Seth

              A propos de Lautréamont, j’ai vu un jour à Paris (il y au moins 30 ans) un SDF du métro qui lisait Les chants de Maldoror. Nous avions échangé quelques mots à ce sujet. J’avais oublié cette rencontre. Merci à vous de me l’avoir remise en mémoire.


            • Seth 28 mars 19:12

              @Fergus

              C’est vrai qu’à part les étudiants qui ne peuvent pas faire autrement, il n’y a pas grand monde pour lire les Chants de Maldoror.  smiley



            • charlyposte charlyposte 29 mars 10:17

              @Fergus
              Ta vie est vraiment digne d’un roman.... les bobos parigots jubilent...moi aussi smiley


            • Fergus Fergus 30 mars 15:44

              Bonjour, charlyposte

              « Ta vie est vraiment digne d’un roman »
              En aucune manière car elle n’a été ponctuée ni par des évènements extraordinaires ni par des rencontres mémorables !

              Mais comme des dizaines, voire des centaines, de milliers de mes compatriotes, elle m’a permis d’exercer plusieurs jobs différents et de faire de nombreux voyages et séjours en France comme à l’étranger. Autant de sources d’expériences et d’échanges avec des personnes aux profils très variés. 
              Mais peut-être êtes-vous si replié sur vous-même que vous répugnez  lorsque vous n’êtes pas derrière votre écran à discuter avec des personnes de rencontre ? smiley


            • xana 28 mars 22:01

              Tiens, mon commentaire a disparu ?

              Marie-rose, prenez-vous le chemin de Giuseppo, l’homme qui bannit la critique plus vite que son ombre ?


              • colibri 29 mars 07:38

                La corrida est un rituel sacrificiel expiatoire , comme il en a existé depuis la nuit des temps .

                 Le symbolisme de la corrida est évident : le taureau représente la force brute, primitive, elle symbolise le combat de l’homme avec sa nature animale .

                Elle fait partie des rituels dont la portée inconsciente est civilisatrice : elle a but exutoire des pulsions archaïques, elle permet de passer symboliquement à l’acte, donc de n’avoir pas besoin de le faire réellement. En clair, une thérapie de masse. Assistant à la mort d’un taureau, le spectateur réalise son désir inavoué de tuer sa bête intérieure , c’est la domination de l’homme sur la bête .

                Substituer la bête sacrifiée au sacrifice intérieur donne l’illusion d’une victoire personnelle. Il faut qu’une victime innocente meure pour que par la médiation du rituel ,la violence de l’homme trouve un exutoire. Parce que nos sociétés prohibent toute violence rituélique et refusent jusqu’à nommer ses maux, ...elles oscillent entre dépression et violence.


                Parce que toute violence institutionnelle donc symbolique est prohibée, l’homme contemporain se voit dans l’impossibilité de transcender ses pulsions primitives. La castration des pulsions mâles conduit à 2 états : la dépression mais aussi l’expression de plus en plus fréquente d’actes individuels violents. 

                La disparition des rituels amènent les hommes à la violence ..par manque de maitrise des pulsions .

                Une société sans rituels mène immanquablement à la violence .



                • Com une outre 29 mars 08:37

                  @colibri
                  Dominer ses pulsions primitives est un signe d’évolution sociétale, d’avancée de l’intelligence face aux archaïsmes obscurantistes dont la corrida est un bel exemple. Si je vous suis bien, vous souhaitez le retour des jeux du cirque ?


                • Gasty Gasty 29 mars 08:58

                  @colibri

                  La pédophilie, le sacrifice d’enfants, ce serait donc ça ! Des rituels contre la violence de certains individus.
                  Il y a quand même quelque chose qui m’échappe sur la violence et la maîtrise des pulsions que vous évoquez et de leur utilité dans une société ?


                • Fergus Fergus 29 mars 09:03

                  Bonjour, Com une outre & Gasty

                  Je partage vos réflexions. Colibri se fourvoie complètement !


                • colibri 29 mars 09:38

                  @Com une outre
                  Je constate juste qu’en tant que rite la corrida , avait un rôle symbolique , correspondants aux besoins des hommes à une époque , 

                  Sans doute que maintenant les hommes ont changés , la corrida devient un rite désuet , comme beaucoup de rites , qui sont au fil des siècles remplacés par d’autres , 

                  mais par quel autre rite est donc remplacé la corrida pour permettre aux hommes de maitriser leurs pulsions archaiques ? 

                  Mon propos était surtout de montrer, au delà des apparences auxqelles s’attachent les esprits étroits , que la corrida est plus qu’une mise à mort gratuite ,
                  elle a un symbolisme et avait une raison d’être , un sens , une utilité sociale qu’il serait bon de reconnaitre . Sinon vous restez raz les pâquerette dans l’émotionnel , le sentimental , sans accéder ni au rationnel ni au spirituel ..


                • colibri 29 mars 09:59

                  @Gasty
                  Les sociétés ont toujours été ponctuées de rites officiels qui avaient pour rôle , la canalisation et la sublimation des pulsions néfastes mais aussi la communication transcendante .

                  Et chaque époque a eu ses rites , comme le culte de Mithra avant le culte chrétien , 
                  les rites évoluent en fonction des besoins , cela permet de « domestiquer » la nature humaine , en fait de progresser , d’aller du pulsionnel au conscient , de vivre en soi symboliquement les sentiments humains comme par exemple la violence qui n’est plus extériorisée , parce qu’elle a été canalisée et dépassée intérieurement .
                  La corrida en ce sens a cette utilité , 

                  Par contre la pédophilie est une pratique satanique , qui vise le contraire , elle alimente les bas instincts plutôt que de les élever .
                   
                  Les mages noirs détournent les rites pour leur mauvaises oeuvres , cela a toujours existé , et leur mauvaises oeuvres leurs permettent d’avoir du pouvoir en ce monde .


                • rosemar rosemar 29 mars 20:31

                  @colibri

                  Vous pensez vraiment que c’est la raison de la violence qui règne dans nos sociétés ? La violence a toujours existé...


                • Com une outre 30 mars 08:56

                  @colibri
                  Je ne crois pas à une utilité sociale de la corrida. C’est juste un jeu stupide et cruel comme les hommes savent les inventer, ou l’intelligence a peu de place. Ce n’est pas un rite, pas une tradition, juste une vilaine habitude humaine de torturer les plus faibles, enjolivée de bons sentiments et pseudo explications intellectualisées pour en cacher la misérable réalité, qui nous ramène au niveau animal, nous prive de notre statut d’Homme conscient de ses actes.


                • colibri 30 mars 12:05

                  @rosemar
                  non ce n’est pas la raison ,
                  la raison de la violence en est un manque d’éducation , de civilisation qui fait que les pulsions ne sont plus maitrisées , et il y des rites propres à chaque époque qui ont pour utilité de canaliser cette énergie , 

                  la corrida avait dans un lieu précis et une époque ce rôle , comme beaucoup d’autre , les jeux olympiques , les matchs sont des canaliseurs d’énergie , tous les spectacles en général même les opéras , et généralement chacun va au spectacle en fonction de ses besoins intérieurs ..ce ne sont pas juste des divertissements mais les spectacles ont un rôle social et civilisateurs .
                   surtout les festivités de masse qui rassemblent comme les fêtes nationales , et qui unissent une pays , un village ...ces fêtes sont très utiles , 

                  Les fêtes de carnaval qui semblent dériver des saturnales des anciens Romains , avaient un rôle bien précis :une fois dans l’années l’énergie débordante des pulsions inférieurs , pouvait s’exercer librement avec une inversion des rôles :les hommes déguisées en femme par exemple , l’ouvrier qui commandait au patron , c’était le monde à l’envers , le retour au désordre , 
                   il s’agit en quelque sorte de « canaliser » ces tendances inférieures pour ne pas qu’elles explosent (donc l’agressivité) , et de les rendre aussi inoffensives que possible, en leur donnant la possibilité de se manifester, mais seulement pour une très courte durée. périodes et dans des circonstances bien définies, et assignant ainsi à cette manifestation des limites étroites qu’il n’est pas permis de franchir .

                  Les masques de carnaval  sont généralement horribles et évoquent le plus souvent des formes animales ou démoniaques, à tel point qu’elles sont presque une sorte de « matérialisation » figurative de ces tendances inférieures, voire « infernales », qui sont extériorisées.

                  La corrida qui n’a pas exactement le même rôle , servait à mimer le pouvoir de l’homme sur ses tendances inférieures , et le spectacle extérieur vécu pleinement aidait l’homme à maitriser en lui-même ses pulsions ..

                  Il n’y a pas à l’heure actuelle de rites aussi puissants, les pulsions inférieures ont du mal à être canalisées , les spectacles modernes les exacerbant plutot , et les poussant à l’extérioriser , les gens deviennent plus violents ..

                  Et renseignez vous les gens avant ,n’étaient pas violents comme actuellement ou l’on voit que n’importe qui , pour un regard , une place de parking etc peut s’emporter , tuer , frapper ou violer juste sur une pulsion ,
                  il y avait des bandes de larrons qui volaient , les gens avaient peur aussi des envahisseurs des pays, villages voisins , on considérait d’ailleurs à l’époque qu’un vol était une violence , donc la définition n’était pas la même qu’aujourd’hui , 
                  si on faisait des études et stat précises ont verrait que la définition de la violence n’était pas la même et que les hommes du Moyen Age étaient beaucoup moins violents (selon nos critères ) que ceux d’aujourd’hui ...


                • colibri 30 mars 12:22

                  @Com une outre
                  « Je ne crois pas à une utilité sociale de la corrida. »

                  ce n’est pas parce que vous le croyez que c’est vrai , vous êtes limité parce que vous n’avez aucune connaissance de la chose juste un avis émotionnel , qui n’a aucune valeur comme mes croyances/avis personnels n’ont aucune valeur si ils ne sont pas étayés par des faits ..
                  Dans les faits historiquement les fêtes , et autres carnavals , saturnales etc , sont des rites qui ont toujours existés et dont le rôle ont été étudiés par de nombreux auteurs pour en expliquer le sens et l’utilité , vous devriez alors vous renseignez avant de donner votre avis sentimental qui n’a rien de probant ..

                  Je ne donne jamais mon avis personnel mais seulement ce que l’histoire , le réel ,les faits nous donne à voir notamment à la lumière des nombreux témoignages , faits historiques , et auteurs sérieux qui les relatent .



                • rosemar rosemar 30 mars 13:21

                  @colibri

                  « L’homicide, le viol et la violence domestique étaient présents dans tous les milieux sociaux. Cependant, certaines formes de violence étaient plus fréquentes dans certains milieux. Les vols avec violence étaient le plus souvent perpétrés par des personnes en marge de la société, par désespoir. Ils atteignaient leur apogée lors de périodes de privation particulière, comme la terrible famine des années 1310, qui fit jusqu’à 25 % de la mort. »


                • colibri 30 mars 15:18

                  @rosemar

                  pour votre gouverne :

                  l’auteur est comme beaucoup d’autre dans l’interprétation progressiste sans nuance , voulant désinformer selon leur idéologie ,en montrant le MA comme une période obscure et violente, en déformant la réalité 

                   Alors que dans revues sérieuses on voit qu’il n’est pas possible d’avoir un idée tranchée sur la violence au MA étant donné que 

                   -il n’y a pas de police, ce n’est pas le délit qui est défini mais le délinquant 
                  -que des documents sont perdus ,il n’y a plus de sources ou peu ce qui fait l-a part belle aux interprétations par des historiens qui exploitent les -maigres documents qu’ils ont et cherchent à faire passer leurs idées progressistes 
                  -que la justice est souvent orale 

                  -et que la notion de crime est vaste à cette époque et les délits complètement différents :on parle de crime pour adultère, prostitution, rapts de séduction et rapt de violence, injure , fausse monnaie , vol mineur , etc 

                  - on ne peut faire de statistiques 

                  -les documents montrent que les crimes sont perpétrées en majorité dans les conflits communautaires et non par des individus isolés qui perdent leur contrôle , comme dans nos sociétés modernes 

                  « des éruptions de violence récurrentes à la Semaine Sainte entre communautés majoritaires (Chrétiens) et minoritaires (Musulmans, et surtout Juifs). »

                  - la désinfomation provient du fait historiographie anglo-saxonne est inspirée « à la fois inspirée par les conceptions marxistes de Hobsbawn et les travaux des interactionnistes américains » dont s’inspire votre auteur 

                  tout cela amène a de lé désinformation sur le Moyen Age en entier 
                  Frank Collard conclut : « L’examen sérieux du profil des victimes du poison au Moyen-Âge exclut une statistique sociologique des empoisonnés, étant donné que des sources privilégient les élites, alors que d’autres font affleurer des affaires concernant des victimes très ordinaires ». S’attachant au vol, Valérie Toureille constate « l’impossible définition du petit larcin. Seuls demeurent tout au plus les destins croisés de quelques petits larrons. En effet, cette petite délinquance semble se définir avant tout, à partir du profil du délinquant

                  « De même « la criminalité des juges » nous apprend infiniment plus sur les usages et les manipulations de la justice, aux pratiques souvent orales masquées par les registres les mieux conservés, que sur le taux de corruption ou de délinquance professionnelle supposées d’une élite. »


                  « L’étude d’une typologie de la criminalité dans une région donnée à une époque particulière de l’histoire, exigerait l’examen de l’ensemble des procédures de juridictions criminelles aujourd’hui conservées… Une telle étude (…) est illusoire dans la mesure où il est très douteux que l’on puisse dégager d’un ensemble de procès une typologie particulière de la délinquance en un temps et un lieu définis »



                • colibri 30 mars 16:13

                  @rosemar

                  Il y a plus de l’interprétation que de véritables sources , on en reparlera quand vous aurez lu le documents sur la criminalité , 

                  Le fait est que les historiens à partir du XVIII jusqu’à nos jours , n’ont cessés que d’écrire l’histoire selon leur idéologie :

                  « Ouvrant le premier colloque Histoire et criminalité de 1991, Benoît Garnot constatait pour la période, l’écrasante domination des études sur le XVIIIe siècle « au détriment du XVIe siècle »87. Il pointait l’évolution des thèmes : augmentation des enquêtes générales sur la délinquance et la répression dans une circonscription judiciaire, quasi disparition des travaux sur la sorcellerie, orientation vers certaines catégories de délinquants, en particulier les femmes. Il notait également l’apparition de thèmes nouveaux comme la critique des sources et l’utilisation de la littérature. À propos des résultats, il relevait essentiellement la transformation de la criminalité au XVIIIe siècle : diminution de la criminalité contre les personnes, augmentation des crimes contre les biens, quasi-disparition des crimes de mœurs ; et celle des délinquants : « le voleur d’habitude… tend à remplacer le voleur occasionnel ». Du point de vue des châtiments, les peines corporelles s’atténuent, la torture est abolie en 1788, le bagne remplace les galères, la prison se développe, les juridictions d’appel atténuent les sentences des justices subalternes.
                  ...

                   »Biais des sources d’appel, non représentativité des procédures, place de règlements informels ou « infrajuridiques », flou sur l’exécution des sentences, tout cela rend illusoire la mesure de « la criminalité réelle ». Illusoire également « de vouloir étudier l’ensemble de la société à partir des seules archives judiciaires », qui privilégient les classes sociales les plus basses "

                  nos historiens universitaires actuels s’inspirent de ces sources fausse , teintées d’idéologie progressiste ;.
                  les vrais sources sont ailleurs dans les historiens du XVI ieme et avant ,

                  La violence n’était cependant pas mon propos , qui était de monter que la corrida s’inscrit dans les rites , comme le carnaval , rites qui ont un sens .
                  Et je ne donne pas mon avis , je dis juste les faits , 
                  peu importe si je suis pour ou contre , ce qui compte est de connaitre la vérité .


                • colibri 30 mars 17:19

                  @rosemar

                   « Les vols avec violence étaient le plus souvent perpétrés par des personnes en marge de la société, par désespoir »

                  faux 
                  voila de la désinformation idéologique gauchiste pour faire croire que finalement les délits seraient excusables sous prétexte de désespoir des mis à l’écart , donc ce serait la société qui serait responsable .

                  or il n’en n’est rien :

                  « Postulant le lien entre marginalité et délinquance, les chercheurs ont tenté de trouver des sources suffisamment sérielles pour une étude du profil socio-économique et des comportements des délinquants. Les comptes d’Avignon, les registres lyonnais ou les lettres de rémission du roi de France ont permis de dresser un portrait-type du criminel médiéval… Comme pour les modernistes, l’évaluation quantitative était au cœur des préoccupations, même si la démographie médiévale ne disposait que rarement des ressources documentaires de la démographie d’Ancien Régime (registres paroissiaux et actes notariés).

                  • 7 Hobsbawn, E., Primitive Rebels, Manchester (1959) ; et Bandits, New York, éd.rev. (1981) ; Becker H., (...)

                  5Rapidement, il apparut aux yeux des chercheurs, qu’au delà de la justice criminelle, de criminels et du crime, les archives révélaient de multiples aspects de la société médiévale. Le criminel paraissait bien proche de ses semblables. » 

                  «  l’historiographie médiévale française a longtemps reposé sur le couple pauvreté-marginalité. Or « le concept de marginalité se révèle peu pertinent pour cerner la criminalité médiévale »24. Reprenant les travaux de Bronislaw Geremek sur les marginaux parisiens, Claude Gauvard fait remarquer que la focalisation sur la marginalité révèle davantage un raidissement politique qu’une réalité sociale dans la France d’après la Grande Peste (1350-1450)25. »


                  la raison en est qu’il y a très peu de marginaux au Moyen Age , de laisser pour contre contrairement à notre époque ;

                  La raison est est que c’est une société très organisée , codifiée ,et solidaire , ou chacun a sa place ...(comme d’ailleurs dans toutes les peuples indigènes comme les Indiens d’Amazonie ou chacun à un rôle ) 

                  ou la famille , le village protègent leurs membres , des paysans aux nobles , les seigneurs protègent les paysans ...

                  et c’est une légende de penser que tous les paysans étaient pauvres , il y en avait de plus riche que le seigneur ,

                  Il y avait peu de laisser pour contre tout le monde avait sa place ...

                  c’est la disparition de la structure familiale traditionnelle , et de la solidarité entre ses membres et la centralisation à l’Etat providence qui fabrique les marginaux , comme on le voit actuellement .


                • Com une outre 31 mars 07:04

                  @colibri
                  « Dans les faits historiquement les fêtes , et autres carnavals , saturnales etc , sont des rites qui ont toujours existés »

                  Voilà une affirmation complètement fausse historiquement concernant la corrida espagnole (avec exécution du taureau), ce qui est vérifiable sur de très nombreux sites internet (origine XIX siècle). C’est à mettre dans la même poubelle que « les chasseurs protègent la nature ». Vous ne vous basez pas sur l’histoire comme vous le prétendez, mais sur de la propagande pour une « distraction » ignoble dont la survivance est due à la lâcheté et la collusion des politiciens de pouvoir face à l’activité économique régionale d’une part et leur réélection (ou approbation pour les périodes non démocratiques) d’autre part. Comment écouler les taureaux de Camargue, inventés par l’homme pour la corrida, si celle-ci disparaît ? N’essayez pas de me faire prendre des vessies pour des lanternes, j’ai sûrement autant de connaissances que vous sur le sujet.


                • colibri 31 mars 09:12

                  @Com une outre

                  vous déformez mes propos 
                  ou ai je dis que la corrida avait toujours existé ? 

                  j’ai dis que la corrida fait partie  des différentes rites qui ont toujours existés depuis le de début de l’humanité , ces rites sont disparus et été remplacés par d’autres , au fil du changement des mentalités des hommes au cours des différentes civilisations ,
                  un rite comme le culte de Mithra a été remplacé par le culte chrétien , qui correspondait plus à une civilisation qui changeait , et à la mentalité des hommes .
                  pourrions dire que le culte de Mithra était moins bien que le culte chrétien ? ridicule 
                  il n’y a pas à prendre parti juste à constater , de même il est ridicule de juger la corrida avec la mentalité émotionnelle de notre époque quand on n’est pas capable d’en reconnaitre le sens profond ...autres époques autres moeurs ..
                  Tous les rites ont un sens religieux , c’est à dire transcendant , il y a en a de plus primitifs que d’autres ,ce sont des initiations , il n’y a pas à juger, ni à prendre partie , juste à constater , 

                  Les rites ont un début une apogée et une fin , et sont remplacés par d’autres ..
                  Il il y avait dans la Grèce antique les rites d’Eleusis , les petits mystères et les grands mystères , qui étaient des initiations qui avaient un sens tout comme la corrida .
                  Ainsi le fait de parler de la corrida comme d’une « distraction ignoble » montre la crasse ignorance et la bêtise de celui qui se permet de juger ce qu’il ne connait pas ,
                  c’est comme si Levi Strass avait jugé les rittes des peuplades qu’on disait « sauvages » qu’il a observé , en fait elles n’étaient pas si « sauvages » que ca et tout ca avait un sens , 

                  cultivez vous , 


                • colibri 31 mars 09:16

                  @colibri
                  PS :ce sont les rites qui ont toujours existés , pas la corrida , 


                • Seth 29 mars 08:31

                  Et personne n’y ayant fait mention je me dévoue :

                  http://www.youtube.com/watch?v=DOVvZ5fe71E


                  • SilentArrow 29 mars 08:59

                    @Seth

                    Toreador, un œil noir te regarde.


                  • rosemar rosemar 29 mars 12:49

                    @Seth

                    Merci pour cet air célèbre...
                    Voici les paroles :

                    http://www.volf.fr/wp-content/uploads/2020/06/Air-du-Toreador.pdf


                  • SilentArrow 29 mars 09:14

                    @rosemar

                    À Okinawa et dans les îles avoisinantes, les corridas ont une autre forme.

                    Le taureau qui perd reste en vie, mais est souvent traumatisé à vie.

                    Un aspect qui n’est pas évoqué dans la vidéo : les paris vont bon train. L’éleveur, qui a parfois misé tout ses avoirs sur une bête perdante, risque la ruine.


                    • rosemar rosemar 29 mars 20:28

                      @SilentArrow

                      MERCI pour cette info : une autre forme de torture...


                    • Fergus Fergus 30 mars 15:51

                      Bonjour, SilentArrow

                      Autre tradition d’un autre âge, en Inde :
                      Le Jallikattu : une tradition dangereuse et controversée.


                    • charlyposte charlyposte 29 mars 10:04

                      Vivement dans les arènes, des combats de minotaures smiley


                      • xana 29 mars 11:42

                        Ce qu’on oublie de mentionner, c’est que les corridas font vivre pas mal de monde encore de nos jours.

                        ca ne veut pas dire que ce soit une bonne chose. La guerre aussi fait vivre pas mal de monde...

                        Les combats de gladiateurs étaient eux aussi une longue tradition, mais personne ne les regrette. Il devrait donc être possible de supprimer les corridas sans que la culture mondiale en souffre beaucoup...


                        • ETTORE ETTORE 29 mars 12:02

                          Que vous croyez, rosemar...Vous croyez.....

                          Ces belles étrangères, qui viennent assister, ,à un spectacle de mise à mort, où, au début, ce qui compte ; c’est se montrer, à l’affiche, comme le torero, en habit de lumière, ne pensant qu’à éblouir, se montrer, jouer des frasques vestimentaires, et plaire à l’assemblée du haut de son gradin....La vue portée, non pas sur le taureau, mais sur les regards qui louchent, et glissent, sur leurs parures de classe sociale....

                          Et voilà, arrive le moment , où la bête noire, qui absorbe la lumière du soleil, doit être sacrifiée, par l’habit étincelant, qui veut lui ôter le rouge de ses veines,, pour en décorer son or d’orgueil de matador ( matare = Je vais te tuer).

                          C’est là, que le côté féminin, s’éclipse, devant cette mise à mort par le verdugguillo, qui semble ramener cette nature, mère, à son rite de fécondation, qui est également dite : « La petite mort ».


                          • rosemar rosemar 29 mars 20:27

                            @ETTORE

                            Une superbe chanson tout de même ! La mélodie restitue bien l’ambiance des férias !


                          • ETTORE ETTORE 29 mars 22:37

                            @rosemar
                            La chanson oui !
                            Celle de Cabrel, qui parle à la place du taureau, j’aime bien aussi son réalisme !


                          • Plus robert que Redford 29 mars 17:58

                            Toujours ce style « explication de texte » nunuche du niveau sixième / cinquième !

                            Marie-Rose (la mort parfumée des poux !) nous prend pour des lapins de trois semaines et y’en a encore qui acceptent ça !

                            Entre le défonçage de portes ouvertes et la moraline à deux balles, je ne sais pas pourquoi je continue à lire cette daube plus dégoulinante de sucre qu’un loukoum…

                            Finalement…

                            Rien !!


                            • xana 31 mars 14:38

                              Les explications de texte de nos chansons par Rosemar

                              Une tentative de « traduction » de nos chansons, dans la langue de bois des fonctionnaires...

                              La chanson française, de magnifiques petits poèmes, rédigés dans une langue à la fois très poétique et parfaitement lisible, un chef d’oeuvre de nos meilleurs auteurs et interprètes, fait aujourd’hui l’objet d’un travail de traduction de la part d’une enseignante en retraite.
                              Dans une langue étrangère ? Même pas. Dans sa langue à elle, la langue de bois des fonctionnaires, celle des formulaires de la sécurité sociale ou des injonctions de payer.

                              Vous avez bien lu : Rosemar a repris chacune de ces chansons, et a méthodiquement retiré toute poésie, toute originalité aux textes qu’elle a systématiquement massacrés, sous le prétexte que la poésie ne peut être appréciée que si elle est lourdement et péniblement expliquée avec le style propre aux vieilles filles acariâtres.
                              Oui, ces « explications de textes » grâce auxquelles elle a su décourager des générations d’élèves d’exercer ou même d’apprécier la littérature, elle les applique à défigurer les chansons qui ont bercé notre jeunesse.

                              Evidemment elle en a le « droit » (il semble qu’il ne soit pas interdit de salir la poésie) mais je crois que je préférais les pastiches licencieux. Eux au moins prétendaient à un peu de poésie et d’originalité.
                              Mais pour paraphraser Edmond Rostand, quand je lis la version des « belles étrangères » chantée par Jean Ferrat et revue et corrigée par Rosemar, je crois voir une rose sur laquelle se hisse péniblement une longue limace... Beurk !

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