Les Verts sont-ils encore écologistes, ou auxiliaires zélés de Jean-Luc Mélenchon ?
En se drapant derrière le mot écologie, les Verts trompent l’opinion et ne sont plus qu’un parti de gauche, voire très à gauche, auxiliaire de LFI aux ordres de J.L. Mélenchon. En se dispersant en combats dogmatiques et sociaux accrochés à LFI. ce parti permet surtout, au travers de la thématique environnementale à certain(e)s de faire une carrière politique qu’ils n’auraient pu faire autrement.
Alors que l’écologie devient l’enjeu majeur, elle est devenue otage du dogmatisme politique des Verts ?
Le dérèglement climatique, dû en grande partie à une croissance démographique exponentielle, place l’écologie au cœur des enjeux contemporains. Le réchauffement global pousse les organismes vivants aux limites de leur tolérance physiologique. Face à cette situation, l’écologie est assurément l’affaire du siècle, le grand combat d’aujourd’hui. Pourtant, ceux qui devraient en être les principaux porte-voix, comme les Verts, semblent s’être égarés.
Mais alors que les Verts, qui ont usurpé et dénaturé ce mot, au lieu d’être à la pointe dynamisante de ce combat, en se situant hors les clivages politiciens Gauche-Droite, comme c’était le cas jusqu’en fin 1994 et depuis avec le Mouvement Ecologiste Indépendant (MEI), notamment. Ils se sont enfermés dans un dogmatisme d’extrémisme de gauche délétère au coté de le France insoumise (LFI), ignorant ainsi de fait la dévastation planétaire due aux explosions successives de la bombe démographique qui ne cesse de s’amplifier, avec en perspective l’effondrement total des sociétés humaines…
Les récentes déclarations de Marine Tondelier, actuelle secrétaire nationale des Verts, ont ravivé la polémique.
Interrogée sur l’agression de militants socialistes, dont le député Jérôme Guedj, de confession juive, lors de la manifestation du 1er mai, elle a exprimé un embarras maladroit et laissé entendre que la présence de Guedj était provocatrice. Incroyable, ignoble et scandaleux ! Depuis quand une personne de confession juive et de surcroît député n’aurait pas le droit de participer à une manifestation ? Cela rappelle une triste période de notre histoire où fleurissait : « interdit aux juifs et aux chiens ». Bien qu’elle y fut probablement contrainte, et qu’elle ait ensuite présenté ses excuses, cet épisode a mis en lumière un alignement préoccupant des Verts sur les positions de LFI et Mélenchon et pour le moins ambigües vis-à-vis de l’antisémitisme.
A lire entre autre : http://www.laprovence.com/article/politique/9652888636988514/il-existe-un-antisemitisme-dextreme-gauche-reconnait-marine-tondelier
Le problème majeur demeure l’oubli par les Verts du fondement même de l’écologie politique
Au-delà des dérives politiques, le problème majeur demeure l’oubli par les Verts du fondement même de l’écologie : une science qui nous alerte sur les limites planétaires. L’augmentation effrénée de la population mondiale, passée de 1 milliard en 1800 à 8 milliards en 2022, dont 1 milliard environ en une décennie entre 2012 avec 7 milliards et 2022 avec 8 milliards, du jamais vu dans l’histoire humaine en une période aussi courte. A noter qu’elle a doublé au cours des cinquante dernières années (4 milliards en 1974). Elle devrait continuer à croître et pourrait atteindre près, de 10 milliards en 2050. Ce qui constitue un facteur décisif dans l’épuisement des ressources naturelles, la perte de biodiversité et le dérèglement climatique.
Si la fécondité mondiale baisse (2,4 enfants par femme en 2020 contre 5 en 1950), certaines régions du monde, notamment l’Afrique subsaharienne, connaissent encore une forte croissance démographique. Le continent africain pourrait ainsi passer de 1 milliard d’habitants en 2010 à plus de 4 milliards avant 2100. Cela aura des conséquences majeures sur les ressources en eau, les migrations et la stabilité globale.
Les Verts semblent également ignorer les enseignements de Thomas Malthus, souvent caricaturés, mais qui restent d’une pertinence saisissante. Il soulignait l’asymétrie entre la croissance géométrique de la population ( 1- 2- 4-8-16-32 …) et l’augmentation arithmétique des ressources (1- 2- 3- 4-5-6 …) . Dans un monde qui se finit, cette tension ne peut qu’aboutir à une impasse écologique et sociale.
Cette urgence est aggravée par les conflits géopolitiques (Ukraine, Proche-Orient), les tensions énergétiques, et la dépendance technologique croissante. La révolution numérique, et en particulier l’essor de l’intelligence artificielle et des robots humanoïdes, pose de nouvelles questions : quelle place pour l’humain dans un monde automatisé ? Avec la nouvelle mutation anthropologique qui en découle. Quelle dépendance énergétique ? Et surtout, quelle soutenabilité environnementale dans un monde de plus en plus numérisé, vorace en métaux rares et en électricité ?
Au delà des prévisions démographiques et de certaines interrogations, nous disposons d’un temps très restreint pour inverser la courbe
Les chiffres pour 2050 ou 2100 sont des projections, et l’avenir n’est évidemment pas écrit. Il reste que les projections démographiques sont relativement sûres lorsqu’il s’agit d’annoncer l’effectif de la population à court terme, c’est-à-dire pour un démographe, les dix, vingt ou trente prochaines années.
L’humanité dispose d’un temps très restreint pour pouvoir encore « garantir un avenir viable ». Si on y ajoute tous les conflits en cours, du moyen Orient à l’Ukraine meurtrie devenue l’épicentre d’un conflit global de l’énergie, ainsi qu’une crise alimentaire mondiale qui qui ne peut que s’enraciner et se développer, on ne peut être que très pessimiste par rapport au temps très restreint qui reste pour stopper la descente vers les abîmes… Que la science, la recherche et la médecine pourront au mieux retarder, mais en aucun cas la stopper...
De nombreuses personnalités, telle que René Dumont (1904-2001), Jean Dorst (1924-2001), Claude Lévi-Strauss (1908-2009), Albert Jacquard (1925-2013), le Dr. Jean Briere (1933-2022), Michel Sourouille, Hugues Stoeckel (1947-2022), le professeur Philippe Lebreton, biochimiste, écologue, militant écologiste, premier titulaire d’une chaire d’écologie à Lyon en 1972 et d’autres encore, comme Antoine Waechter et Didier Barthès porte parole de l’association Démographie responsable, ont ou avaient tiré depuis longtemps le signal d’alarme sur la question démographique qui est la cause fondamentale de la situation écologique désastreuse de la planète.
Il est vrai que pour les gouvernants qui se succèdent, à droite ou à gauche, de même que les Verts, évoquer cette problématique de l’écologie reste un sujet tabou, pour lequel faire preuve de surdité est plus confortable, car cela leur évite de froisser leur électorat actuel, ainsi que d’éviter les foudres des natalistes et leurs lobbys.
Les verts, plutôt que d’emboîter le pas à Jean-Luc Mélenchon et LFI, feraient mieux de s’attarder sur les enseignement de l’écologie science
Plutôt que d’emboîter le pas de Jean-Luc Mélenchon et de LFI, notamment, par rapport à Israël, dont la stratégie de son premier ministre à l’égard des populations la bande de Gaza, sert de prétexte à un antisémitisme larvé, les Verts devraient s’attarder sur les enseignements de l’écologie science et les effets de l’impact ainsi provoqués par la loi du nombre, mais en ont-il encore le désir ?
L’écologie science démontre qu’aucune espèce peut se développer au détriment des autres espèces, comme le fait l’Homme sans se mettre elle même en danger et disparaître. Ainsi, une croissance démographique non maîtrisée par rapport à l’espace vital, quelle que soit l’espèce animale, est la problématique écologique fondamentale. Surtout quand il s’agit de Homo sapiens, le plus destructeur qui soit pour l’espace vital, tant pour la flore que la faune avec la sixième extinction des espèces, dont il est seul responsable, sans oublier les ressources naturelles comme l’eau et les ressources fossiles qu’il ne cesse d’épuiser, y compris les métaux rares extraits des terres rares, dont la demande va être explosive. Mais aussi son impact particulièrement dévastateur pour le climat. Il est vrai que pour les Verts, aujourd’hui cette problématique est à mille lieu de leurs préoccupations électoralistes.
Et que dire de la nouvelle révolution numérique où l’intelligence artificielle (IA) ne cesse de franchir de nouveaux paliers
Les évolutions et perfectionnements permanents de l’IA, avec des robots humanoïdes qui vont incontestablement pouvoir exécuter à terme des taches de plus en plus complexes et de dextérité égale, voire très supérieure à l’humain.
On peut dès lors imaginer que l’entreprise » ne va cesser de « s’ubériser » : au lieu de s’équiper elle-même de robots humanoïdes, chaque salarié serait encouragé à en acquérir un, chargé d’effectuer les tâches quotidiennes en échange d’un salaire versé via des plateformes numériques. Cela supposerait également que chaque propriétaire de robot puisse le louer à plusieurs entreprises. Autrement dit, un possible retour à une forme d’exploitation moderne, des robots humanoïde par l’homme. Les robots humanoïdes animée par l’intelligence artificielle, qui, en se substituant à l’humain, lui permettrait ainsi de vivre sans travailler… Le bonheur ?
Mais attention ! Une telle société nécessiterait, outre de très importantes consommations de métaux rares, ressource fossile, donc épuisable et une immense quantité d’électricité, avec, pourquoi pas, à l’horizon, une situation catastrophique semblable à celle décrite dans Ravage de René Barjavel. Ce roman, écrit en 1943, prend aujourd’hui une dimension prophétique : il dépeint un monde qui s’effondre lorsque l’électricité disparaît, portant ainsi une critique acerbe d’une société technophile, coupée de la nature.
Quand Barjavel a écrit ce livre, publié en 1943, une sombre période, nous étions encore loin d’imaginer l’intelligence artificielle et les robots humanoïdes.
Face à l’évolution du numérique, qui présente certes des aspects positifs et des avantages indéniables, il faut aussi considérer ses inconvénients tout aussi réels : la nécessité d’extraire d’importantes quantités de terres rares (qui, malgré leur nom, ne le sont pas toutes) pour obtenir divers métaux stratégiques, ce qui a un impact considérable sur l’environnement. À cela s’ajoute une consommation massive d’électricité, alors même que ces ressources ne sont ni renouvelables ni inépuisable
Pendant ce temps, les Verts, au lieu de réfléchir aux fondements scientifiques de l’écologie et du transfert de ses enseignement dans un projet politique, préfèrent suivre les mots d’ordre de Jean-Luc Mélenchon. Leur alliance politique, justifiée par la quête de postes parlementaires, les a fait passer du statut de lanceurs d’alerte et de force de proposition objective à celui de suiveurs opportunistes. L’électorat ne s’y trompera pas : pourquoi voter pour la copie quand l’original est disponible ?
En conclusion :
Terminé le temps du « ni droite, ni gauche », ce qui signifiait que, sauf pour les extrêmes, l’on pouvait s’entendre avec l’un ou l’autre pour lancer des alertes, et mobiliser pour résoudre certaines problématiques de société. Les Verts ont trahi leur vocation initiale. Jadis porteurs d’une écologie autonome et rationnelle, ils se sont embourbés dans des combats idéologiques. En ignorant la problématique démographique et ses impacts sur la flore, la faune, le climat et les ressources, ils tournent le dos à l’essentiel. L’écologie mérite mieux que des postures : elle requiert une pensée libre, lucide et enracinée dans la réalité.
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