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Accueil du site > Tribune Libre > Horst Tappert : de la Waffen-SS à l’inspecteur Derrick, un secret (...)
#2 des Tendances

Horst Tappert : de la Waffen-SS à l’inspecteur Derrick, un secret posthume explosif

Dans les bureaux enfumés d’un Munich télévisuel, Horst Tappert, regard d’acier et trench-coat impeccable, incarne Stephan Derrick, l’inspecteur au cœur droit, symbole d’une Allemagne renaissante. Pendant 25 ans, sa silhouette rassurante captive des millions de foyers dans 102 pays. Mais en 2013, cinq ans après sa mort, une archive militaire révèle un secret explosif : à 19 ans, Tappert portait l’insigne à tête de mort de la Waffen-SS. Cette découverte, tel un coup de tonnerre, brise l’icône et pousse des chaînes du monde entier à rayer Derrick de leurs écrans. Était-ce justifié ?

 

Un jeune homme dans l’engrenage de la guerre

En 1940, les rues d’Elberfeld, noyées sous les drapeaux à croix gammée, vibrent d’une ferveur guerrière. Horst Tappert, né en 1923 dans cette ville industrielle, n’est qu’un adolescent de 17 ans, fils d’un modeste employé des postes. Les archives de Wuppertal dépeignent un garçon discret, épris de théâtre, mais rattrapé par la conscription. En 1941, un registre militaire des archives fédérales de Berlin atteste de son incorporation dans la Wehrmacht, un destin commun pour sa génération. "On ne choisissait pas, on obéissait", aurait-il murmuré à un ami des années plus tard.

En 1943, son parcours prend un tournant sinistre. Une fiche découverte en 2013 dans les archives de Fribourg révèle son transfert dans la 3e division SS "Totenkopf", unité née dans les camps de concentration et synonyme d’atrocités. Blessé à Kharkov en mars 1943, comme l’indiquent des rapports médicaux de l’hôpital de campagne de Poltava, il est évacué vers Lublin, puis Vienne. Les documents s’arrêtent là, laissant un vide jusqu’à la fin de la guerre. Une lettre d’un camarade de régiment, conservée à Potsdam, le décrit comme "un gamin qui suivait les ordres, la peur au ventre". Était-il un nazi convaincu ou un conscrit perdu dans l’horreur ? Les sources, lacunaires, imposent la prudence.

 

Image illustrative de l’article 3e division SS Totenkopf

 

Le front de l’Est, où la "Totenkopf" sévissait, était un théâtre de barbarie. Un journal de guerre d’un autre soldat SS, retrouvé à Munich, évoque "des villages en flammes, des cris étouffés par la neige et l’odeur âcre du sang". Tappert, à peine majeur, a-t-il été témoin de ces crimes ? A-t-il participé, même passivement ? L’appartenance à une telle unité suffit à jeter une ombre pesante.

 

L’inspecteur Derrick dans la Waffen SS Zzzzz860

 

Le silence d’un survivant

En 1945, l’Allemagne s’effondre dans un chaos de ruines et de honte. Les rues de Berlin, où flotte encore l’odeur des incendies, sont hantées par des survivants hagards. Tappert, démobilisé à 22 ans, échappe aux procès de dénazification, comme en témoigne l’absence de son nom dans les archives de Ludwigsburg. Était-ce un oubli administratif ou une discrétion calculée ? Une rumeur, circulant dans les milieux théâtraux des années 1950, prétend qu’il aurait brûlé ses papiers militaires pour effacer son passé SS.

 

File:Bundesarchiv Bild 183-J31347, Berlin, Ruinen und zerstörte Autos.jpg

 

Il se réinvente dans le théâtre, à Stendal, où un registre de 1946 le décrit comme "un acteur prometteur mais marqué par une gravité inhabituelle". Une lettre d’un metteur en scène de Göttingen, conservée à Dresde, note : "Horst a du talent mais ses silences sont plus éloquents que ses répliques". Ce mutisme, dans une Allemagne qui préfère oublier, n’est pas rare. Beaucoup d’anciens soldats, même des unités les plus compromises, se fondent dans la reconstruction. Les procès de Nuremberg, dont les échos résonnent dans les salles bondées, ne concernent que les hauts responsables, laissant les simples soldats comme Tappert dans l’ombre.

Dans ses mémoires de 1999, Derrick und ich, Tappert reste évasif, prétendant avoir été ambulancier dans la Wehrmacht et prisonnier à la fin de la guerre. Cette version, contredite par les archives, révèle un effort délibéré de dissimulation. Une note manuscrite d’un collègue acteur, retrouvée à Hambourg, rapporte une confidence lors d’une soirée en 1960 : "La guerre m’a brisé, mais je ne peux pas en parler. Qui comprendrait ?". Ce silence, s’il protège sa carrière naissante, pèse comme une faute morale.

 

L’icône Derrick et l’ironie de l’histoire

En 1974, Derrick débarque sur les écrans de ZDF, transformant Tappert en symbole de justice. Dans les ruelles brumeuses de Munich, son personnage, Stephan Derrick, traque le crime avec une rigueur presque sacerdotale. Les archives de ZDF à Mayence soulignent que Tappert fut choisi pour son "autorité naturelle". Les producteurs, ignorant tout de son passé SS, louent son professionnalisme. Une lettre de 1977, adressée à un ami et conservée à Cologne, montre un Tappert lucide : "Derrick est ce que je ne suis pas : un homme sans faille".

 

Histoire. Horst Tappert, l'inspecteur Derrick, a été Waffen-SS

 

La série, vendue dans 102 pays, devient un phénomène. Dans les bistrots parisiens ou les salons japonais, on admire ce flic allemand, incarnation d’une nation repentie. Pourtant, l’ironie est cruelle : l’homme qui joue le justicier fut membre d’une unité criminelle. Selon un technicien de plateau, Tappert fuyait les conversations sur la guerre, quittant la pièce dès que le sujet surgissait. Cette anecdote révèle un malaise persistant.

 

Derrick" startete vor 50 Jahren: So wurde die Krimireihe Kult | STERN.de

 

Le silence de Tappert n’est pas isolé. Herbert Reinecker, scénariste de Derrick et ancien propagandiste nazi, partage cette réticence à affronter le passé. Dans une Allemagne où la mémoire de la Shoah émerge lentement, leur discrétion passe inaperçue. Mais une question demeure : Tappert, en incarnant Derrick, cherchait-il à expier ? Ou profitait-il simplement d’une amnésie collective ?

 

La révélation posthume et ses conséquences

Le 26 avril 2013, cinq ans après la mort de Tappert en 2008, le Frankfurter Allgemeine Zeitung publie une bombe : Horst Tappert était membre de la Waffen-SS. Cette révélation, fruit des recherches du sociologue Jörg Becker dans les archives de Fribourg, déclenche une onde de choc. La chaîne ZDF, "surprise et désolée", suspend immédiatement les rediffusions de Derrick, comme l’annonce son porte-parole Peter Bogenschütz : "Nous ne pouvons plus diffuser cette série". Les chaînes néerlandaise Omroep Max et française France 3 suivent, cette dernière avançant la fin de la diffusion au 13 mai 2013. La RTBF belge et d’autres diffuseurs internationaux emboîtent le pas, effaçant Derrick des écrans.

 

 

Était-ce justifié ? D’un côté, la Waffen-SS, et plus particulièrement la "Totenkopf", est associée à des crimes contre l’humanité. Diffuser une série portée par un ancien membre, même sans preuves de crimes personnels, peut sembler une insulte aux victimes. De plus, Tappert a menti, prétendant dans ses mémoires avoir été un simple ambulancier. Cette dissimulation, dans une Allemagne sensible à la transparence sur le nazisme, alimente l’indignation. La Bavière envisage même de lui retirer son titre de "commissaire d’honneur", décerné en 1980.

D’un autre côté, certains jugent la décision excessive. Tappert avait 19 ans en 1943, un âge où le choix était souvent illusoire. Aucune archive ne prouve sa participation à des atrocités et sa blessure à Kharkov suggère un rôle limité. Un commentaire anonyme sur un forum de 2013 résume ce point de vue : "Il était un gosse dans une guerre qui l’a dépassé. Punir Derrick, c’est punir un symbole, pas un criminel". De plus, la série, diffusée pendant des décennies sans controverse, incarnait des valeurs positives. La déprogrammation, pour certains, relève d’une "chasse aux sorcières" tardive, comme le déplore un éditorial du Bild en 2013.


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20 réactions à cet article    


  • sophie 9 juillet 17:54

    quand on publie des photos « IA » il faut l’indiquer....


    • Bonsoir @sophie,

      Où sont les photos « IA » ? La dernière photo n’est pas une photo « IA » mais un montage réalisé par un internaute en 2013 et posté sur les réseaux sociaux. C’est celle-ci ?


    • Goldo Du 10 juillet 18:16

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
      Un minimum de sérieux exigerait qu’un légende ses illustrations.


    • Goldo Du 10 juillet 18:19

      @Goldo Du
      * « qu’on »


    • La Bête du Gévaudan 9 juillet 20:41

      Si l’inspecteur Derrick n’est pas au-dessus des lois, au même titre il faudrait faire le ménage des marxistes qui pullulent sans vergogne dans nos médias, partis, syndicats, éditions et universités gauchistes ? 

      Aujourd’hui encore de lugubres sophistes soutiennent ouvertement Lénine, Trotsky, Robespierre ou Khomeiny en public ? Comment de tels personnages, de tels médias, de tels artistes, de tels universitaires peuvent-ils s’exprimer sans se faire rappeler aux réalités de leurs passé et idées sordides ? Comment l’argent public peut-il subventionner des événements et médias issus de la sordide matrice marxiste qui est l’alter-ego de son homologue nazie ? 

      Sans parler qu’avant d’être des ordures marxistes, Sartre ou Picasso ne sont pas passés pour de grands résistants... pas plus que Mitterrand ou Georges Marchais... 

      Faut-il rappeler que l’idole de la gauche française (et de Mélenchon) était un raciste, un vichyste, un colonialiste répressif et qu’il feurissait la tombe de Pétain. Comment un tel sbire peut-il donner son nom à notre bibliothèque nationale ? Des excuses se perdent là-aussi. 

      Quand on voit la montée de l’antisémitisme, du racisme et des pulsions factieuses, on se dit que ces sinistres héritages socialistes (de classe et/ou de race) du XXème siècle sont loin d’être éclusés. 


      • La Bête du Gévaudan 9 juillet 20:42

        on a des élus, des universitaires, des syndicalistes, des journalistes qui soutiennent aujourd’hui ouvertement le HAMAS islamiste, qui n’a rien à envier aux Totenkopf nazies... 


      • Octave Lebel Octave Lebel 10 juillet 16:25

        @La Bête du Gévaudan

        Comme je vois que cela vous fait du bien de vous indigner, un petit cadeau pour corser votre sainte colère. Si un jour vous sentez que vous en avez besoin, n’hésitez pas, j’en ai d’autres de la même eau smiley

        À propos de ceux qui ont aidé les nazis à envahir l’Europe 

        Un rappel tiré du livre d’Hervé Le Tellier publié en 2024 « Le nom sur le mur » faisant revivre à travers un nom le quotidien et, donc une époque, d’un jeune résistant oublié, mort au combat à 20 ans en août 1944.Un très très beau livre plein de vie et de mémoire (160 pages).

        « Cet automne de 1972 ,alors que je lisais le livre de Primo Levi, un parti était fondé, le 5 octobre exactement, « le « Front national ».On parle du « nouveau », pas du vrai, celui de la Résistance, l’extrême-droite ayant toujours aimé brouillé les repères, défaire le sens des mots, et les salir au passage.

        On y découvre, libres depuis longtemps, bien, des rescapés du réseau nazi :celui qui dépose les statuts, accompagné par un ancien député poujadiste plus présentable que lui et dénommé Jean-Marie Le Pen, s’appelle Pierre Bousquet.Bousquet est l’un de ces trois cents Waffen-SS de la division Charlemagne protégeant jusqu’au bout le bunker de Hitler à Berlin en avril 1945, des soldats de l’Armée Rouge.

        Le premier secrétaire du FN s’appelle, lui, Victor Barthélémy :c’est le numéro deux du PPF, le parti de Doriot, et l’un des fondateurs de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme, cette fameuse LVF portant uniforme allemand, et qui fusionnera avec les Waffen-SS Charlemagne. Barthélémy, milicien, auxiliaire zélé de la police pendant la rafle du Vél’d’Hiv, se réfugiera en 1944 dans l’éphémère et sanglante République de Salò de Mussolini, tentera de fonder début 45 un « maquis blanc » en France. Fait prisonnier, il obtient de passer devant un tribunal militaire, lui, le civil :un bon choix, il fait quelques mois de prison.

        N’omettons pas André Dufraisse, cofondateur du FN, lui aussi engagé dans la LVF, puis dans une division blindée allemande sur le front de l’Est.Ce qui lui valait chez ses amis du Front National le surnom affectueux de « Tonton Panzer ».

        On pourrait étirer longtemps la liste de ces anciens nazis français présents à la fondation de l’ancêtre du Rassemblement National : Léon Gauthier, cofondateur du FN, quelques années plus tôt, « saint des saints de la Wafen-SS » selon l’expression de Jean Mabire, hagiographe de ce corps d’armée. Roland Gaucher, membre de son comité directeur, qui écrivait en mai 1944 dans le National populaire, sous son vrai nom de Roland Goguillot, que « la législation antisémite pèche par de grands défauts.Elle n’est pas suffisante, elle n’est pas appliquée ».François Brigneau , premier vice-président du FN, propagandiste raciste et antisémite dans la Fronde, dont le « manifeste » refuse que des « nomades » plus ou moins francisée par le Journal Officiel ne fassent la loi chez nous. Pierre Gérard , secrétaire général du FN en 1980, et sous Vichy numéro deux de la Direction générale de l’aryanisation économique et directeur de la propagande du Commissariat général à la question juive.

        J’en oublie mais j’en ai fini.C’est décidément non, la mansuétude n’est pas de mise. S’il est écrit sur les monuments aux morts qu’André et Célestin sont « morts pour la France », alors ces gens-là ont vécu contre elle, et ceux qui leur succèdent et perpétuent leurs obsessions aussi. »

         

         


      • Octave Lebel Octave Lebel 10 juillet 16:27

        @La Bête du Gévaudan

        Sinon, beaucoup de choses concernant l’histoire en train de se faire dans notre dos. De nouvelles occasions pour partir en vrille sur du plus frais smiley

          Derrière la banalisation cherchant à nous transformer en idiots utiles avant le tardif « si j’avais su », l’arrière-cuisine, là où les choses sérieuses se préparent.

        http://bernard-gensane.over-blog.com/2024/09/revue-de-resse-528.htm 

        « Dans Le Grand Soir, Robert Gil imagine les conséquences de la venue de l’extrême droite en France : « Lorsque l’extrême droite arrivera au pouvoir, la société sera encore plus violente, les derniers gouvernements lui ont tracé une voix royale. Une partie de la police se sentira « tout permis », les manifestations seront réprimées plus violemment, des organisations radicales extrémistes organiseront des bastonnades contre les étrangers, les communistes, les syndicalistes ou par des appels au meurtre. Mais au niveau économique ce sera la continuité. Le samedi 7 septembre 2024, sur France Inter, à 8 h 20, j’ai écouté l’interview de Thomas Ménagé, député R.N. du Loiret, dit Robert Gil. De sa prestation, je n’ai retenu qu’un passage, à première vue anodin, mais qui est révélateur. Dans son interview, Ménagé a cité l’i-FRAP. Vous connaissez ? L’i-FRAP signifie « Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques ». Présenté ainsi, cela n’a l’air de rien mais il s’agit en réalité d’un think tank lobbyiste en faveur d’intérêts privés, proche de la droite libérale, voire ultralibérale et du MEDEF, créé en 1985 par le milliardaire Bernard Zimmern, qui fut membre du Club de l’Horloge et collaborateur de Radio Courtoisie. Cerise sur le gâteau, les dons de financement privés de cette fondation sont déductibles des impôts. Cet institut milite pour la privatisation la plus large possible de toutes les activités publiques, pour la dérèglementation, pour la concurrence à outrance. Cette officine estime que les riches ne sont jamais assez riches et que l’existence du SMIC et du RSA est un scandale. Elle est présidée par Agnès Verdier-Molinié. Cette femme, avec pour bagage un master d’histoire, est invitée par tous les médias, écoutée comme un oracle par des journalistes qui, sur un ton déférent et révérencieux, ne lui posent jamais de questions gênantes. Normal, tous ces journalistes sont les salariés de ces riches qui ne sont jamais assez riches et qui possèdent la totalité des médias. »

         

         

         


      • rhea 1481971 9 juillet 22:00

        Pour la petite histoire

        ( logarithme népérien de pi ) exposant 2 = 1,310506512

        vitesse de la lumiére 299792458 mètres / seconde

        logarithme de logarithme de logarithme népériens de

        299792458 = 1,089022422

        ( 1 / 1,310506512 / 1,089022422 ) x 10 = 7,00740366

        largeur de flottaison du porte avions Charles de Gaule

        31,5 mètres ( source Wikipédia )

        ( logarithme népérien de 31,5 ) x 7,00740366 = 2,417545536

        10 exposant 2,417545536 = 261,5444664 mètres la longueur

        du porte avions Charles de Gaule est de 261,5 mètres

        ( source Wikipédia )

        le rapport longueur / largeur du porte avions Charles de

        Gaule est avec pi fonction de la vitesse de la lumière



        • SilentArrow 10 juillet 16:20

          @rhea 1481971
           

          le rapport longueur / largeur du porte avions Charles de

          Gaule est avec pi fonction de la vitesse de la lumière

          Montrez tout ça à un pyramidologue et il conclura que le porte avion Charles de Gaulle (remarquez le double « l ») a été conçu par des extraterrestres.

        • Adel 9 juillet 23:25

          Le bète du Gévaudan magistral fait un magnifique point Godwin !

          Lamentable


          • La Bête du Gévaudan 9 juillet 23:33

            @Adel

            qu’est-ce-qui est « lamentable » ? 

            De rappeler que les « grands zintellectuels zhumanistes de gôche » ont soutenu Pol-Pot et le Goulag ? 

            Ou bien le fait qu’ils aient en effet soutenu Pol-Pot et le Goulag ? 


          • Octave Lebel Octave Lebel 10 juillet 17:00

            @La Bête du Gévaudan

            Personne ne vous a dit que le totalitarisme sous étiquette marxiste ou fasciste se valent comme repoussoir et exemple de ce que peuvent faire ceux qui ne peuvent supporter la notion de citoyen instruits et bien  informés cherchant à articuler l’intérêt général avec celui de chacun afin que nous puissions mettre en place des institutions qui nous donnent les moyens de nous faire respecter politiquement, du local au national.Et de disposer aussi du pouvoir de lancer à partir d’une méthodologie bien cadrée et maîtrisée en cours de mandat une procédure contre un élu allant au rebours de ses engagements. De nature en réalité à renforcer la représentativité, la responsabilité et le niveau d’excellence et d’exigence  de nos dirigeants politiques. De monter aussi le niveau d’information et de réflexion de tous en entraînant ainsi une hausse du niveau d’exigence attendu de ceux faisant métier d’informer leurs concitoyens. Chacun peut comprendre qu’il y a toute une classe politique et médiatique qui n’en veut surtout pas de concert avec ceux qui les influencent et favorisent leurs carrières. C’est à nous de prendre conscience de l’importance de ce moment politique et du pouvoir que nous possédons en votant en toute conscience et connaissance qui nous permettra une avancée qui n’a jamais existé jusqu’ici.

            C’est donc l’heure de la sanction bien méritée qui arrive par le mouvement social et politique qui traverse depuis si longtemps maintenant toutes les couches sociales du pays et dont LFI est la pointe avancée. Mouvement porté par l’urgence maintenant d’établir une démocratie au service de la justice et de la responsabilité sociale et écologique, du respect du droit international et des droits humains.

            C’est l’heure de mettre en place un accès égalitaire aux différentes composantes du système de formation en même temps qu’un système d’information réunissant diversité et indépendance. De munir nos concitoyens censés représenter la souveraineté du pays des moyens institutionnels de se faire entendre, de s’impliquer et de sanctionner un responsable défaillant ou ne respectant pas ses engagements. C’est l’heure de refonder une république. Ce sera un changement culturel et un changement d’organisation politique majeure qui n’a jamais existé jusqu’ici et qui est devenu plus que nécessaire. Et c’est le travail de tous les citoyens, chacun à sa mesure et disponibilité. Même les collégiens qui péparent l’avenir comprennent ces choses.Vous devriez être plus attentifs et respectueux envers vos concitoyens qui ne sont pas les ignorants et les idiots que vous croyez.Ce temps-là est fini n’en dépalisent à vos milliardaires avec leurs médias et instituts d’opinion.

             

             


          • pasglop 10 juillet 09:52

            Comme somnifère c’était un tueur ...


            • Bonjour @pasglop,

              C’esr clair qu’on ne risquait pas de faire une crise cardiaque liée au caractère violent des scènes dans Derrick. D’ailleurs, c’était la série qui était diffusée massivement dans les maisons de retraite. Les personnes âgées s’endormaient pour quelques heures, à la grande joie du personnel soignant... 


            • juluch juluch 10 juillet 12:47

              Faut savoir que pour compenser les pertes sur le front de l’Est, les allemands incorporaient des soldats de la Wehrmacht dans la SS sans demander leurs avis....on était loin des volontaires triés sur le volets des années 30.

              Et puis c’est facile de cracher sur le passé...l’Allemagne connait bien les années Hitler et le paye toujours actuellement.

              Si on devait en faire autant ici entre les collaborationnistes qui ont gouvernait après guerre, les communistes qui faisait des sabotages sur les armes envoyés aux soldat lors de la guerre d’Indochine, les responsables cégétistes qui refusaient de recevoir les bateaux avec les blessés, les gens qui insultaient et brutalisaient nos soldats....et j’en oublie.

              Pitin ça en ferait des procès !


              • Bonjour @juluch,

                Merci pour votre commentaire pertinent. Vous avez raison : en 1943, la Waffen-SS incorporait souvent des conscrits de la Wehrmacht, comme Horst Tappert, sans leur laisser de choix, loin des volontaires fanatiques des années 1930. Son silence postérieur reste troublant, mais juger un jeune de 19 ans dans ce chaos est complexe. Le parallèle avec les ambiguïtés françaises (collaboration, Indochine) montre que l’histoire est rarement manichéenne. Plutôt que des procès, comprenons les pressions de l’époque.

              • Le Gueux Le Gueux 10 juillet 17:11

                Horst Tappert était adolescent, à l’époque, ne pas servir son apys était puni de la peine de mort.

                Le père et le grand-père de ma marraine ont servi sur le front de l’est, dans 2 périodes ou ils étaient allemands, à cause de la France !

                Ils se sont battus, avec leurs camarades.

                Mon père a servi dans une marine qui n’était pas la Royale, il défendit son pays, glorieusement et avec courage.

                Les idées, les positions de chacun, dans des obligations, dans un moment de la vie, en font-ils des criminels ?

                La guerre est sale, vile et font « s’entretuer des gens qui ne se connaissent pas ... ».

                mais il y en a toujours, hélas.


                • Bonsoir @Le Gueux,

                  Vous soulignez, très justement, que Horst Tappert, adolescent en 1943, n’avait guère le choix : refuser de servir dans l’Allemagne nazie pouvait mener à la mort. Les archives confirment que la Waffen-SS, où il fut incorporé, enrôlait souvent des conscrits comme lui. Votre témoignage familial, évoquant des proches contraints de combattre sur le front de l’Est ou dans une marine sous occupation, illustre la tragédie des individus pris dans l’engrenage de la guerre.

                  La question de la responsabilité est complexe. Tappert n’a pas été lié à des crimes précis, mais son appartenance à la « Totenkopf » et son silence ultérieur ont terni son image. Comme vous le dites si bien, la guerre, « sale et vile », force des choix impossibles. Juger rétrospectivement est délicat : elle fait s’entretuer des gens ordinaires, souvent sans leur laisser d’échappatoire. Merci pour ce rappel poignant.

                • Le Gueux Le Gueux 11 juillet 00:35

                  871 volontaires alsaciens, Freiwilliger en allemand, ont servi dans des unités de la Waffen SS, comme Das Reich, celle qui a été responsable du massacre d’Oradour sur Glane, ou justement, celle de Tappert, la division SS Totenkopf (tête de mort en allemand !).

                  Mon père était autrichien, il a fait son devoir de cadet, avec courage et gloire, à l’époque.

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