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Une soirée en arpentage

Vendredi dernier, je m'étais inscrit, sans hésitation, à une conférence en arpentage pour discuter du travail et de son opposé, la paresse. 

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...

Prologue

Le mot "arpentage" en version "éducation populaire", c'était la première fois que j'en avais entendu parler.

"L’arpentage désigne une méthode de lecture collective d'un livre, pendant lequel, plusieurs participants se partagent un document écrit dont chacun lit individuellement une courte partie de ce document. Ensuite, les participants partagent avec d'autres membres du groupe, le contenu de leur lecture. Un animateur qui organise l'événement, anime les échanges. L'idée originale est liée à l'envie de faire intervenir des personnes n'ayant pas pu faire d'études et d'accéder au savoir, via la lecture partagée d'essais avec l'objectif de désacraliser le savoir par la simplification de la pensée, le partage d'opinons et la libération de la parole de manière collective".

Conférence en arpentage

L'organisateur de ce séminaire était un des participants d'une bibliothèque où j'emprunte mes livres régulièrement et que je résume en donnant quelques réflexions sur ce site en philosophe ermite devant mon écran. A la suite de mes billets, quelques commentaires peuvent être intéressants mais cela reste dans un environnement sur Internet et sans avoir les interlocuteurs en face de moi.

A 18 heures, la conférence commençait. Etonnement, sur les 8 participants, j'étais le seul participant masculin. Les sept autres étaient des participantes de générations différentes. 

Je sentais que j'allais me retrouver plusieurs fois en porte-à-faux dans ce genre d'aréopage. 

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Le sujet de discussion était le livre "Depuis toujours nous aimons le dimanche" écrit par Lydie Salvayre, ancienne psychiatre devenue écrivaine.

Je n'avais jamais rien entendu ni lu d'elle.

Résumé du livre : "Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l’horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif. Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps. Depuis toujours nous aimons faire niente, ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. ». En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s’affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l’art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu’est la pensée".

Sujet très vaste qui oppose l'idée de travail à celle de la paresse dont il a fallu discuter en trois heures maximum. 

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Beaucoup de choses à dire et seulement 3 heures disponibles.

Le livre a été déchiré en 9 paragraphes par l'organisateur et distribué à chacun des participants pour être lu dans un ordre séquentiel.

L'idée, le savoir, les questions, les extraits, les commentaires et l'écoute active ont été les points à respecter dans les discussions qui allaient suivre.

Pendant la lecture, chacun s'est mis à lire son chapitre individuellement, en silence en prenant des notes.

J'héritais du chapitre 7 de la page 89 à 102. J'ai noté des remarques à la suite de chaque passage.

J'avais déjà étudié et écrit plusieurs points sur ce site "Réflexions du Miroir".

Je n'avais donc pas trop de problèmes pour trouver des réponses adéquates.

J'ai pensé enregistrer la soirée pour pouvoir la réécouter en privé par la suite mais mon enregistrement n'a pas fonctionné. Trop long probablement/

Je ne vais donc pas reprendre toutes les réactions des participantes à leur propre chapitre mais seulement le lien avec mon chapitre de lecture.

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J'ai eu une carrière complète dans le milieu du numérique. Commencé dans ce qu'on appelle une startup, où j'ai tout appris au niveau du métier et de la gestion d'une entreprise. Ensuite ce fut dans une multinationale américaine où pendant une période de quinze ans, j'ai été nommé manageur de projets. Les colloques, j'en ai eu plusieurs en relais dans ce milieu. Le billet "Une semaine en nuances vert de gris" est assez représentatif. Manageur entre le marteau d'un supérieur plus haut dans la hiérarchie et l'enclume des membres d'une équipe, est assez spécial. Etre assez solitaire est un plus. Plusieurs cours de management pour se mettre en selle dans des cas de figure de conflits ou autres apportent une assurance nécessaire. Du chef direct dépend de la harmonie de l'ensemble de la toile. Pour motiver son équipe, le manageur doit à céder aux membres de son équipe ce qui a parfois constitué son travail avant de le devenir. Connaitre "l'happycratie apporte le bonheur même si c'est jusqu'à la nausée" Suivre l'évolution d'un projet, en arrière-plan, applaudir les bonnes idées ou corriger les erreurs ont fait partie de mon travail de coaching. Ce n'est pas derrière un bureau que cela s'est passé mais au sein de l'équipe. Ensuite, établir des rapports écrits pour donner mes conclusions.

Les romans étaient réservés à mes vacances.

Je pense que parmi les participantes, j'étais le seul ancien manageur, surtout dans ce domaine spécifique du numérique qui n'a rien d'une institution dans laquelle un esprit très humaniste. La rigueur réservée au travail des chiffres et des montants.

Quand la possibilité de prendre ma retraite s'est présentée, j'ai beaucoup hésité. Puis, j'ai écrit une petite pièce de théâtre avec le titre "Rock around the clock" (extrait). Je me suis demandé ce que j'aillais pouvoir faire après cette longue page tournée sans détours ni retour. J'ai décidé de faire ce dont je n'ai jamais eu le temps, lire beaucoup plus et "écrire mes réflexions dans le miroir du temps". Depuis, j'écrire en solitaire depuis plus de 20 ans. Au début, un blog à la mode d'alors relativement restreint à un sujet donné à la fois. Ensuite, au fur et à mesure, en l'allongeant pour devenir un journal personnel avec la devise "tout est dans tout et inversement".

Au départ de ce vendredi d'arpentage, la question est venue "Connaissez-vous 'les profils STEM' dont j'ai fait partie ? La réponse fut non. Dans les années 1970, cette voie était très peu connue par les étudiants féminins. Il n'y avait même pas de cours universitaire dans le secteur de l'informatique.

Je lisais récemment l'édito d'une dame qui disait être "viscéralement réfractaire aux maths" en parlant d'un documentaire "L'odyssée des chiffres", passé sur ARTE. Les trois vidéos étaient déjà reprises dans la partie humoristique d'un vieux billet intitulé "Les secrets de nos pensées en équations mathématiques". Pendant près de 40 ans, j'ai brassé des chiffres et des montants pour en faire, entre autres, des statistiques comptables.

C'est vrai, il faut avoir un fond plutôt fainéant à la base pour être informaticien à la recherche de solutions aux problèmes. Il s'agit de beaucoup penser et de trouver la meilleure solution à un projet qui nécessitera le moins d'effort dans une temps limité dès le départ. Etre inventif pour éviter tous les travaux inutiles et répétitifs pour les rendre plus automatiques possible. 

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Charlot dans "Les temps modernes" montre de fausses solutions automatiques en prenant exemple avec le trail à la chaine dans les usines de Ford. A son époque, beaucoup d'Américains vivaient dans la misère engendrée par le capitalisme. Cela favorisait la gentrification et aggravait la précarité de la classe ouvrière. Il a dû accepter des jobs harassants proposés par ce nouvel univers industriel des peuples des "sans dents" en moutons de Panurge. Il jouait le rôle de vagabonds (de tramp en anglais) et finissait par en devenir fou. Ce film va repasser ce mercredi sur ARTE avant le 1er mai

En tant que théoricien plus que praticien, j'avoue, je n'aime pas trop le travail manuel. A mon époque, une seule personne avec le profil STEM suffisait dans un couple pour vivre décemment. Aujourd'hui, c'est un peu moins vrai même si le profil STEM reste toujours plus prisé. LinkedIn m'envoie toujours des offres dans ce domaine.

Le savoir donne toujours plus de pouvoir et de rémunération. Il crée l'auxiliaire "avoir" si on ne confond pas "être" et "paraître". Aujourd'hui, le paradigme du conservateur avec l'expérience entre en compétition avec le paradigme des jeunes sans expériences en sortant des écoles souvent de niveau universitaire. J'ai majoritairement choisi les jeunes pour mon coaching 

L'extrait du paragraphe du livre que j'avais choisi a été péjoratif pour l'autrice : "Ce travail, s'exalte Fourier, aura tous les caractères du jeu : créatif, joyeux mais avec le sérieux de l'enfance, aussi plaisant qu'une soirée dansante, et librement choisi au sein d'un phalanstère où les femmes seront les égales des hommes, où tous pourront s'abreuver à des fontaines de limonade, et vivre de nouvelles aventures amoureuses, non plus régies par des lois du mariage basées sur l'amour commercial qui vous enferme et vous éteint en moins de deux, mais par celles de l'attraction passionnée, incertaines, certes, autant fluctuantes, mais qui merveilleusement contrecarrent les routines de tous ordres".

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Un extrait final  : "...les chants nauséabonds entonnés en l'honneur du travail honoré par quelques sommités de l'époque, dont le charlatanesquement romantique Victor Hugo (dixit Lafargue) avec la croyance aberrante en la religion du progrès-qui-doit-apporter-la-félicité-sur-terre-et-conduire-à-la-réconciliation-des-hommes à contester l'antique sagesse qui considérait le labeur comme une occupation dégradantes et indigne d'un homme libre" n'était pas mon avis. Je ne peux pas en parler car mon progressisme obligatoire dénigrerait la voie que j'ai choisie dans le passé.

Lundi sur ARTE passait le film "Vipère au Poing" adaptation du livre de Hervé Bazin.

Adolescent, c'est le premier livre que j'ai lu.

Une mère terrifiante qui accable de privation et de brimades, appelée, Falcoche et interprétée par Catherine Frot...

 

De plus, contrairement à ce qu'écrivait l'écrivaine, je n'ai jamais "composé avec les maîtres par allégeance en les tenant en haute estime, en accréditant leur pouvoir en haute estime, en flattant pour amadouer, en aspirant à rien d'autre dans le fond qu'à être à leur image". Trop franc pour cela. Monté sur une première marche, je n'ai jamais voulu escalader la hiérarchie. On m'avait donné le pseudo "L'enfoiré". Il est devenu ma signature pendant 15 ans au moment où j'ai pris la plume lors de la retraite. Bizarrement, je n'ai jamais ressenti avoir eu un chef au dessus de ma tête sans y apporter une opposition quand je l'estimais nécessaire avec le sourire

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Le mois de mai est un mois de congés et de ponts à répétition. Il vient en s'ajoutant aux différentes manifestations et grèves des suites de l'aridité de l'Arizona. Il ne va pas rester beaucoup de jours de travail. Le 1er mai avec la fête du travail ou de la paresse à passer dans son lit, ce seront les différents partis de gauche et de droite qui se présenteront comme leur meilleur option. Beaucoup d'employés et travailleurs craignent leur chef direct souvent plus catholique que le pape. Les vacances sont devenues des exutoires qui poussent à partir n'importe où pour oublier leur travail.

La conscience professionnelle se disperse de plus en plus difficilement entre la vie privée et la vie public. Au travail, on peut y connaître le burn-out mais aussi parfois son alter ego le bore-out tout aussi néfaste. Quand on arrive à aimer le travail qu'on fait, sans être pourchassé par lui et par la hiérarchie, cela peut ne plus devenir un travail, mais un hobbit rémunéré ou non. Le stade final à espérer. 

J'ai été étonné que le côté politique et l'ambiance assez négative de notre époque n'a pas été évoqué dans cet arpentage. Parler de politique n'était manifestement pas le but de la soirée. Arpenter, c'est mesurer et parcourir à grands pas un terrain d'investigation et pas à lui déterminer tout ce dont il est fait. J'ai proposé d'organiser ce genre de séance avec des jeunes employés, avec ceux qui feront notre futur. L'Intelligence Artificielle n'a pas été évoquée. 

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La soirée s'est terminée dans les temps.

Après une dernière tournante, toutes les participantes et moi-même ont été satisfaits, ont remercié l'initiateur et étaient prêts à recommencer l'expérience sur un autre champ d'idées à arpenter.

A la retraite on apprend à rendre du temps au temps.

Faire et défaire, c'est aussi travailler. Il suffit de consulter les réalisations des 100 jours de Donald Trump pour le comprendre.

Lire un livre aujourd'hui qui dépasse les 150 pages est peu lu.

Il faut du digest à lire sur le Smartphone dans le train, le temps du trajet pour regagner le bureau quand les transports en commun ne sont pas en grève comme ce mardi. 

Cette semaine, le magazine Le Vif avait un article de 3 pages à ce sujet qui pourrait compléter cet arpentage.

Le travail nuit à la santé d'un travailleur sur quatre.

D'accord, cela veut dire que trois autres y ont trouvé tout de même un certain plaisir.

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Allusion


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11 réactions à cet article    


  • Seth 1er mai 14:49

    L’utilisation du terme « arpentage » est curieux, il désigne le fait de mesurer des terres et on ne voit pas très bien le rapport avec la lecture de bouquins par morceaux...

    Ceci dit je ne vois pas très bien non plus l’intérêt de pratiquer cette méthode curieuse dans une bibliothèque puisqu’en fait d’accès à la culture ça se passe entre gens qui lisent par définition et ont eu donc l’occasion d’y accéder sans problème.  smiley

    Pour commenter un livre et échanger il est indispensable de l’avoir lu en entier.

    La technique se pratiquait en université entre potes quand on s’était vu imposer un bouquin chiant et qui n’intéressait personne et le résultat de la mise en commun n’était pas formidable.  smiley


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 1er mai 15:42

      @Seth
       « la culture ça se passe entre gens qui lisent par définition et ont eu donc l’occasion d’y accéder sans problème. »
        En êtes vous si sûr ?
        Vous imaginez vraiment qu’on reçoit des informations intéressantes dans les commentaires que l’on reçoit dans un forum à la suite d’un billet écrit par un rédacteur ?
        Cher Seth, vous rêvez.
        Vous ne savez même pas qui donne ces commentaires
        Information sur l’égo de Seth : « Cet auteur n’a pas encore renseigné sa description  »
        Non, ce que vous recevez dans la plus part des cas, ce sont des trolls.
        Avez-vous été à l’université, pour en parler ?
        Si oui, dans quel secteur et branche ?
        C’est ça que vous auriez dû ajouter comme références pour pouvoir écrire des commentaires. 
        Avez-vous vu le mien, mes références complètes ? 
        Avant d’écrire la première de son site, elles avaient été écrites.
        Lors de cet arpentage, le premier tour de table a été de prendre la parole en face à face, pour dire qui est qui et pourquoi il était là pour partager des idées.
        Comme je l’ai écrit dans ce billet, j’avais pris mon enregistreur Olympus pour enregistrer tout le débat de ce colloque. Il m’a fait faux bon. Je n’ai pu que concrétiser  
        Lire le livre en entier ? Mais c’est bien sûr qu le livre est disponible en entier à la bibliothèque.
        Vous savez quand je lis un livre, j’ai toujours un carnet à côté de moi pour noter les points importants du livre et pouvoir m’en souvenir. N’oubliez pas que j’écris un journal personnel. Le stade du blog a fait partie de mes débuts..
        Faites-vous cela ? 
        Pourquoi êtes vous sur agoravox.fr ?
        Pour parler uniquement de politique française ?
        Perso, j’en ai rien à branler avec cette dernière. Je ne dépends pas d’Emmanuel. 
       smiley


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 1er mai 15:44

      @Seth
        J’oubliais de dire que ce billet n’était qu’un des volets du billet en entier.
        Ne quittez pas, la semaine prochaine, la suite... smiley


    • Seth 1er mai 16:27

      @Réflexions du Miroir

      Mon Dieu, quelle attaque à ma petite personne si jolie !

      Mon profil ne sert à rien, je n’écris rien ici et même si... Quant à parler de sa personne, c’est par définition tendancieux et n’a aucun intérêt, la personne se révèle dans ses interventions (absentes en ce qui vous concerne sur d’autres articles). Et l’université, oui, j’ai connu et sur plusieurs champs d’étude si ça peut vous consoler dont les littératures en 2 langues jusqu’à plus soif et souvent hors de mes goûts.

      Ce n’est pas une attaque personnelle contre vous dont je ne doute pas que vous lisiez et que vous soyez « cultivé » (vos articles l’ont amplement démontré) mais une constatation sur cette pratique dont je ne vois pas l’objet à moins de se distraire entre soi, sur un livre dont on n’aurait lu qu’une parcelle, après tout pourquoi pas. Mais ce n’est pas en discutant entre culturisés que l’on ouvre la culture aux autres.

      Amener à lire ne se fait pas qu’en amenant quelqu’un à lire 20 pages pour tchatcher par la suite les ceusses qui en ont lu 20 autres. Du reste il reste à espérer que ce genre de pratique ne se fait pas que dans votre « milieu » qui connaît ses lettres.

      Il serait souhaitable que vous nous présentiez les résultats de tout cela communauté plus « plébéienne » que la vôtre si vous en avez des retours. Car c’est bien de cela qu’il s’agit apparemment.

      Sans commentaire sur le choix de Salvayre pour ouvrir à la culture.  smiley

      Désolé d’être peut être un peu brusque mais votre commentaire m’attaquant perso ne pouvait rien attendre de plus amène.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 1er mai 17:52

      @Seth
       « attaque à ma petite personne si jolie »
      1ère question : êtes vous une petite personne jolie homme ou femme ? Seth, est-ce un pseudo ou un prénom ?

      « Mon profil ne sert à rien, ... c’est tendancieux et n’a aucun intérêt, la personne se révèle dans ses interventions ».

      Bien entendu. Interventions et buts...

      « l’université, oui, j’ai connu dans las littératures en 2 langues jusqu’à plus soif et souvent hors de mes goûts ».

      Si vous me suivez, j’en ai déjà parlé, j’ai une formation de chimiste qui n’a jamais été qu’une carte de visite. La science m’attirait comme l’aimant. Le numérique dans le début des années 70, était dans les limbes. L’informatique sortait et était enseignée chez les constructeurs. Le train du numérique était quasiment à l’arrêt. J’ai sauté dedans puisque j’avais le goût de l’invention. Je n’ai pas eu de formation littéraire. Ce n’est qu’à la retraite que j’ai commencé à écrire (cf Un 20ème anniversaire entre logophores et logorrhées - AgoraVox le média citoyen)

      « ... une constatation sur cette pratique dont je ne vois pas l’objet à moins de se distraire entre soi, sur un livre dont on n’aurait lu qu’une parcelle, après tout pourquoi pas. ... entre culturisés que l’on ouvre la culture aux autres ».

      On ouvre la culture des autres si ces autres en veulent. Vous avez entendu que Trump veut supprimer les dotations dans les universités. Comme dit le dicton « La culture coûte cher, essayez l’ignorance » 

      « Amener à lire ne se fait pas qu’en amenant quelqu’un à lire 20 pages pour tchatcher par la suite les ceusses qui en ont lu 20 autres ».

      Là, je suis 100% d’accord. Il suffit d’ouvrir un journal écrit par des journalistes dont c’est le métier. Au sujet des blogs, un journaliste de la presse officielle avait dit « Nous nous défendrons contre les blogueurs ». Les blogs ont eu leur heure de gloire et se sont affaissées sur leurs travers et été remplacés par Facebook, TikTok et autres avec des nouveaux métiers d’influenceurs« ... 

       »...ce genre de pratique ne se fait pas que dans votre « milieu » qui connaît ses lettres. Il serait souhaitable que vous nous présentiez les résultats de tout cela communauté plus « plébéienne » que la vôtre si vous en avez des retours. Car c’est bien de cela qu’il s’agit apparemment« .

      Sur mon site, ce billet a été publié mardi. Il parle de travail, je rappelle. Avox a attendu de le publier ce 1er mai, le jour de la fête du travail. Ce qui m’a paru très judicieux. Le jour où les partis vont défendre leur vérité de gauche ou de droite. En Russie, vous n’avez pas de agoravox.ru

       »Désolé d’être peut être un peu brusque mais votre commentaire m’attaquant perso ne pouvait rien attendre de plus amène."

      Quand j’ai commencé mon site en 2005, j’ai pris la résolution de répondre à tous les commentaires gentils ou méchants. J’étais paré à toutes les éventualités.

      Mon cher Steph, j’ai eu, en tant que manageur comme je l’ai écrit, une série de cours pour sortir de tous les conflits.

      Merci pour vos réponses. smiley


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 1er mai 17:58

      Un petit détail amusant sur avox...
      Il y avait dans les temps anciens, le moyen de plusser ou de moinsser un commentaire. Pendant cette époque, je signais ’L’enfoiré« . Avec un copain, on a fait un match. Celui qui faisait la majorité de moins avait gagné.
      Le moinssage n’existe plus. 
      Alors, il y a un petit con qui, sans lire les articles » coté « 1 ».
      Faudra-t-il un jour réintroduire le « 0 » ? Là, on sera véritablement dans mon ancien domaine de l’informatique.  smiley


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 1er mai 18:02

      Vous êtes entré sur avogavox en avril 2022.
      J’ai été invité en 2005 par agoravox.
      J’ai donc connu ses débuts. Bien différents de ce qu’est avox actuellement. 


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 1er mai 20:52

      Tout chaud : 28’ de ce soir sur ARTE se pose la question : « est-ce que le lecteur est-il en voie de disparition ? »

      podcast


      • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 1er mai 20:54

        Erik Orsenna qui est interrogé à cette occasion, associe l’écriture à la lecture comme un complément indispensable. 


      • Jason Jason 2 mai 15:27

        Arpenter : en dehors de mesurer la surface d’un terrain, d’une route ou d’un lieu en général, signifie dans le langage courant parcourir à grands pas pour effectuer une mesure sommaire. Ex. il arpentait la pièce de long en large, pour indiquer un état de nervosité, d’excitation.


        Arpenter un livre me paraît une bonne métaphore, cela peut signifier ne pas s’attarder aux détails, aux reliefs, bref, faire un examen rapide, un survol. Ramené à la lecture à plusieurs, c’est commencer à ouvrir le texte et y trouver des significations, développer des opinions, des goûts selon la sensibilité de chacun, et les partager avec les participants.


        Rien d’autre que de vouloir être ensemble et parler du bruit des mots, de leur foisonnement merveilleux. Leur donner du sens, pour le plaisir de comprendre.


        • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 2 mai 17:16

          @Jason bonjour,
           Je pensais avoir écrit que je ne connaissais rien de la version « éducation populaire ». Quand j’ai reçu un mail de la bibliothèque que je fréquente assez souvent, me donnant une autre définition que celle que vous rappelez dans votre commentaire, cela me paraissait une occasion d’échanger des idées en tête à tête avec des participants que je ne connaissais pas sur un échantillon de livre sélectionné avec un thème central mais séparé entre chacun. J’ai sauté sur l’occasion puisque j’écris en solitaire des billets que je jette comme une bouteille à la mer avec, à l’intérieur, un message. Cette bouteille arrivera-t-elle sur le sable d’une côte ? Comment le message à l’intérieur sera-t-il interprété ? Ce n’est pas un appel au secours, bien sûr mais il y a toujours un peu de stress. Un écrivain passe par un éditeur et est déjà passé à la critique par l’intermédiaire d’un manuscrit.
          Sur Internet, dans un forum, il en va tout autrement. Sur mon site, il n’y a pas de validation. Sur agoravox, il y en a une faite par je ne sais qui.
          Ce pouvoir de validation est accordé si vous avez déjà 4 articles publiés.
          Cette façon est un peu comme l’histoire qui détermine si c’est le poule ou l’œuf. 
          Tout le reste de votre commentaire, je vous en dit « merci ».
          C’est tout à fait bien résumé.
          Je publie mon prochain billet en complétant l’idée.
          Bon weekend 

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