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Accueil du site > Culture & Loisirs > Tangos y otras cosas... la suite

Tangos y otras cosas... la suite

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Un merveilleux voyage de l'Espagne à l'Amérique du Sud, du romantisme au tango autour des grands maîtres de la guitare classique (de Fernando Sor à Heïtor Villa-Lobos) et des grands compositeurs argentins (de Carlos Gardel à Astor Piazzolla)... c'est ce que nous a offert le guitariste Ludovic Michel, lors du Festival de la Biographie..

Et tout d'abord, au cours de cette deuxième partie du récital, Ludovic Michel évoque la carrière de Carlos Gardel :

" Carlos Gardel qui était une star mondiale incontournable dans les années 30, forma un duo avec le poète Alfredo Le Pera. On ne reviendra pas sur ses origines, française, uruguayenne, cela fait partie de la légende du tango...

Quoi qu'il en soit, l'oeuvre et la voix de Carlos Gardel ont été classées Mémoire du monde de l'UNESCO depuis 2003 et on présente l'artiste comme un chanteur argentin, né en France.

Carlos Gardel comme le tango appartiennent désormais au monde entier. C'est peut-être son dernier chef d'oeuvre que je vais vous interpréter, un" tango cancion" comme on l'a surnommé, parce qu'il chantait vraiment, c'est l'un des premiers à avoir chanté le tango. Il l'a composé peu de temps avant son tragique accident d'avion, le 24 juin 1935 à Medellin, en Colombie, en compagnie d'Alfredo Le Pera et de tous ses musiciens : El dia que me quieras, Le jour où tu m'aimeras..."

On est sous le charme de cette douce mélodie aux sonorités envoûtantes, interprétée à la guitare.

 

Ludovic Michel nous présente l'extrait suivant :

"Une balade sur les sentiers du tango nous ramène parfois au point de départ, et notamment en Europe, avec la valse et cette charmante valse d'Hector Stamponi et d'Enrique Francini : Morceau de ciel. Enrique Francini, grand violoniste virtuose qui lui aussi a fait partie du Quinteto Real et Hector Stamponi, pianiste, compositeur, qui fut baptisé par Astor Piazzolla lui-même comme étant le Strauss de Buenos Aires."

On écoute alors avec ravissement ce joli morceau de ciel qui nous emporte dans un tourbillon de notes...

 

"Avec la valse, on va y rester, le temps de ce petit morceau et revenir au romantisme avec un grand compositeur pour guitare Francisco Tarrega qui nous a laissé cette pièce absolument sublime : Recuerdos de la Alhambra, ce magnifique ensemble palatial que l'on trouve à Grenade." nous dit Ludovic Michel.

On se laisse alors entraîner par ces souvenirs de l'Alhambra, aux sonorités envoûtantes...

 

Ludovic Michel reprend la parole : 

"On ne peut pas parler de romantisme sans parler des nectars qui exaltent les sentiments et qui colorent nos nuits de désirs, de tristesse ou encore de solitude. Enrique Cadicamo a fait un poème fabuleusement mis en musique par le compositeur argentin Juan Carlos Cobian, et qui est peut-être à ce jour l'un des plus beaux tangos : Los Mareados, Les Grisés, Les Eméchés... cette ode à l'ivresse a fait les frais de la censure sous la dictature militaire pour en nettoyer toute référence à l'alcool."

Et on est ébloui par ce tango enivrant !

 

"Maintenant, je vais vous interpréter le plus beau tango du monde pour certains et le plus laid des tangos pour d'autres comme pour Astor Piazzolla et Jorge Luis Borges qui détestaient ce tango qui pourtant est devenu l'hymne du tango, et qui est un tango uruguayen : La Comparsita..." poursuit Ludovic Michel...

On écoute alors ce tango très rythmé, un des plus connus...

 

"Qui mieux qu'Astor Piazzolla pour achever ce voyage, lui qui se rêvait compositeur de musique classique, après avoir écouté Jean Sébastien Bach dans la cour de son immeuble, et avant de renaître au tango, grâce aux conseils avisés de son professeur de composition à Paris, Nadia Boulanger ? nous dit Ludovic Michel.

Alors, tout à l'heure, je vous ai parlé de ce tragique accident de Carlos Gardel, à Medellin, le 24 juin 1935 : il revenait d'une tournée en Europe avec ses musiciens. En 1935, Astor Piazzolla a 13 ans, et Astor Piazzolla devait faire partie de cette tournée. A 13 ans, son papa lui a dit : "Non, non, mon fils, tu restes ici, tu ne pars pas en Europe."

Voilà à quoi tient peut-être l'histoire musicale du tango. Astor Piazzolla a composé l'un de ses plus beaux tangos pour le film Henri IV de Marco Bellocchio : Oblivion..."

 

 Oblivion de Piazzolla nous enveloppe alors dans ses notes envoûtantes emplies d'émotion et de sensibilité... Cette oeuvre traite musicalement le douloureux sentiment de l’oubli – "oblivion" étant le terme poétique en anglais désignant cette pénible réalité. 

 

Merci à Ludovic Michel pour ce merveilleux moment de culture et de passion musicales ! 

 

http://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/guitare-de-legende/guitares-de-legende-recuerdos-de-la-alhambra-de-francisco-tarrega-1852-1909-5815928

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2025/02/tangos-y-otras-cosas.la-suite.html

 

Vidéos :

 


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12 réactions à cet article    


  • Seth 18 avril 19:52

    On se lâche : « La Cumparsita » de Gardel par Haydée Alba (eh oui, ça se chante«  :

    http://www.youtube.com/watch?v=5vU4maqJyvw

    Et le magnifique et réaliste »Volver« , difficile de trouver une bonne interprétation...


     »Revenir,

    Le front ridé

    Les neiges du temps

    argentant mes tempes.

    Sentir

    Que la vie est un souffle,

    Que vingt ans ne sont rien,

    Que mon regard fiévreux

    Errant dans les ombres

    Te cherches et t’appelle.

    Vivre

    L’âme accrochée

    A un doux souvenir

    Que je pleure encore."

    http://www.youtube.com/watch?v=Phnq7ZYpDYo


    • rosemar rosemar 18 avril 21:23

      @Seth

      MERCI pour ces deux magnifiques chansons...


    • ETTORE ETTORE 19 avril 10:11

      Mon oncle, qui avait migré en Argentine, ( avec tant de ses copains du village)

      me parlait souvent de ses soirées « tango. »

      Et ils s’entrainaient entre eux, les gars, dans leurs baraquements, pour saisir et posséder à la perfection, le pas de danse, et la partenaire, qu’ils choisissaient à tour de rôle, elles, assises, en attendant d’être conviées au pas .

      Il se souvenait comme si c’était hier, lui qui est revenu, les reins cassés, plié en deux par le travail.....Mais, il se rappelait, avoir été...Grand !


      • rosemar rosemar 19 avril 10:34

        @ETTORE

        MERCI pour ces souvenirs de soirées tango : les bonheurs de la danse et de la musique !


      • Hector Hector 19 avril 11:31

        Bonjour Rose,

        Lorsque j’étais « gosse », habitant non loin de la marne à Nogent, j’allais voir danser « Chez Gégéne » ces merveilleux danseurs de tango, incroyables de précision dans les pas et dans les gestes, habillés impeccablement, au son d’une musique que je découvrais et qui ne s’oublie pas.

        Les dancings ont aujourd’hui disparus, comme le reste de cette époque et cette musique, trop formelle, trop exigeante, ne plait plus.

        Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est dommage, autres temps, autres mœurs et d’ailleurs qui sait encore danser le tango aujourd’hui ?

        Le combat a cessé faute de combattants et dans cette ville de province de 200 000 habitants dans laquelle je réside, il ne reste plus qu’une salle où se retrouvent les derniers représentants de cette époque oubliée.

        Merci de nous avoir rappelé ce joli souvenir musical.


        • rosemar rosemar 19 avril 12:44

          @Hector

          MERCI pour ce message : la danse, la vraie est une discipline exigeante, il y faut aussi de la passion !

          http://rosemar.over-blog.com/2019/10/soyez-passionnes.html


        • xana 19 avril 11:34

          Alors Rosemar, pas de discours haineux contre Poutine cette fois ?


          • phan 21 avril 18:43
            « La Cumparsita est l’un des tangos les plus célèbres au monde, composé par Gerardo Matos Rodríguez entre fin 1915 et début 1916. Ce morceau a été arrangé en tango par Roberto Firpo et enregistré pour la première fois en 1916.
            Origine et Popularité
            Titre : La Cumparsita, qui signifie « petite parade » en espagnol, a été initialement écrite comme une marche pour un groupe d’étudiants à Montevideo.
            Paroles : Les paroles ont été ajoutées plus tard par Pascual Contursi et Enrique Maroni en 1924, sous le titre Si supieras, sans l’autorisation de Matos Rodríguez. Cette version a été rendue célèbre par Carlos Gardel, ce qui a propulsé la chanson sur la scène internationale.
            Impact Culturel : La Cumparsita est souvent considérée comme l’hymne du Rio de la Plata et est très populaire en Uruguay et en Argentine, au point que les deux pays revendiquent son origine. Elle est souvent utilisée dans des spectacles de tango et a été intégrée dans de nombreux films.
            Caractéristiques Musicales
            Genre : Tango, musique latine, chanson d’amour.
            Durée : Environ 3 minutes 47 secondes.
            Style : Bien que la composition originale ait été conçue comme une marche, elle a été arrangée pour devenir un tango, ce qui a contribué à sa popularité.
            Réception et Critiques
            Célébrité : La Cumparsita est souvent qualifiée de « tango des tangos » et a été reprise par de nombreux artistes à travers le monde.
            Critiques : Malgré sa popularité, certains musiciens, comme Astor Piazzolla, ont critiqué la composition, la qualifiant de « pire des tangos jamais écrits ».
            Enregistrements Notables
            Carlos Gardel a enregistré La Cumparsita en 1927, ce qui a marqué un tournant dans sa popularité.
            D’autres artistes, comme Tito Schipa et Juan D’Arienzo, ont également réalisé des versions mémorables de ce tango.
            La Cumparsita reste un symbole intemporel de la culture du tango, continuant d’émouvoir et d’inspirer des générations 
            .... »
            La Cumparsita – 1924 - Paroles
            James Last Bond - La Cumparsita

            • rosemar rosemar 22 avril 19:35

              @phan

              MERCI pour toutes ces infos et ces liens ! D’où vient cette dernière vidéo plutôt parodique ?


            • phan 23 avril 20:50

              @rosemar
              Dans Max la menace, le personnage principal, Maxwell Smart, se retrouve dans des situations comiques, mais le film est critiqué pour sa pauvreté d’humour et ses gags éculés ...


            • phan 21 avril 18:45
              La Cumparsita
              0:00 Historia de La Cumparsita
              3:08 La Cumparsita Arr. Paola Hermosín
              ...
              .
              La Cumparsita
              .
              La Cumparsita

              - Bandonegro, Gianpiero Galdi & Lorena Tarantino

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