La meilleure façon d’être européen est de s’intéresser à l’Orient : Il s’agit non d’imposer à l’Occident une tradition orientale, dont les formes ne correspondent pas à sa mentalité, mais de restaurer une tradition occidentale avec l’aide de l’Orient ;
« dans l’Orient, il y a une sagesse profonde que l’Occident ne sait pas apercevoir... l’Orient possède une vérité qui peut s’accorder avec la vérité des plus hautes traditions occidentales » (R. Guénon cité par Paul Chacornac dans « La vie simple de René Guénon »)
NB : Avant l’organisation matriarcale, les hommes erraient d’un lieu à l’autre, étrangers au sol qu’ils occupaient.
Les Déesses-Mères, en organisant le travail, divisèrent le sol et le délimitèrent pour les travaux agricoles. Elles donnèrent aux hommes la part de terre qu’ils avaient à cultiver. De là vint le mot « tenancier », qu’on retrouve dans le vieux mot latin « tenere » (tenir ; celui qui a).
Mais le tenancier devait donner une part de ses produits à la Mère, à l’organisatrice, dont le rôle moral, maternel, éducateur, n’était pas producteur des biens matériels nécessaires à la vie. Il fallait donc que l’homme travaillât pour elle et pour les enfants de la collectivité. Il faisait cinq parts du produit de sa terre, en gardant quatre et donnant la cinquième à sa Maîtresse.
Le souvenir du cinquième lot payé à la Maîtresse laisse des traces dans le mot « five », qui signifie « cinq » et dont on fait « fief ». Une ferme s’appela « quinta » chez les Ibères. Le grec « pente », cinq, forma le latin « penaere » qui signifie « payer l’impôt ».
Egalement, le travail que représentent les quatre parts a eu des appellations restées dans les langues ; « arbé », dans les langues celtiques, veut dire quatre. De là s’est formé « arbeit » qui signifie travailler (en allemand « arbeiten »).
« Arabe » est le nom donné à ceux qui étaient soumis à cette redevance (« arba’a » : quatre en arabe).
Chez les Celtes, où « Vyer » signifie aussi quatre, la grange dans laquelle se gardaient ces quatre parts fut appelée « Vyer heim » (« Vyer », quatre, « heim », demeure), d’où nous avons fait « ferme ».
Arabe ne serait pas un nom de peuple, mais un nom générique désignant celui qui travaille la terre. « Arare » veut dire labourer.
Les Bretons étaient quelquefois appelés « arbi » (hébreu, heber, arabe), c’est-à-dire « ceux qui travaillent ».
Avec le temps, les hommes commencèrent à trouver bien lourde leur sujétion. Ils travaillaient sur un sol dont ils n’héritaient pas (la fille seule héritait). On vit alors des hommes, plus audacieux que les autres, s’attacher à la Maîtresse et prétendre partager avec elle la redevance des tenanciers.
Alors le cinquième donné fut divisé, et chacune de ses deux moitiés devint un dixième (la Dîme).
C’est ainsi que Joseph, à la cour de Pharaon, régla la taxe du peuple (Genèse, XLI, 24).
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