Ce qui a de gênant avec
l’extrême-droite, ce ne sont pas nos concitoyens de bonne volonté, abusés
ou égarés un temps qui comme chacun d’entre-nous continuent de réfléchir et
tirent partie de leurs erreurs. Ce sont ceux qui sciemment les trompent et
cherchent à les entraîner dans des aventures contre leurs intérêts et qui œuvrent
à ce que nous oublions de nous interroger sur la cohérence et la validité des
explications et promesses apportées. Sur la cohérence entre celles-ci et la
réalité des votes de ses élus ici et au parlement européen. Quelle est la
valeur de toutes ces indignations répétitives quand, pas vraiment encore aux
responsabilités, on a trouvé déjà le moyen de détourner l’argent public dédié
au fonctionnement des institutions ?
Des gens que l’on voit ici
régulièrement pervertir l’idéal laïc par l’instrumentalisation de
l’islam. Afin de masquer avec plus ou moins de prudence le racisme qui
les travaille. Si utile en réalité à toutes les ambitions des démagogues qui prospèrent
quand les oligarchies se sentent en danger et qui s’empressent de les contrôler
en les soutenant.Tout le monde voit dorénavant de quoi je parle. Ce n’est même
plus la peine d’expliquer.
Il y a des gens qui enferment dans
leur communauté plus ou moins fictives aux frontières en réalité poreuses et
mobiles et fluctuantes leurs concitoyens en nous réduisant à notre
origine géographique, nos croyances religieuses ou philosophiques,
elles-mêmes ramenées à tel ou tel texte décontextualisé et qui dénoncent
ainsi les caricatures qu’ils ont contribué à construire en prétendant apporter
des solutions politiques. Sans nous dire que cette approche de la notion
de citoyen ainsi réduite est la négation même du citoyen tel que conçu dans une
république laïque fondée entre autre sur la liberté de conscience et la liberté
de culte. En prétendant travailler ainsi à la résolution d’un problème qu’ils
passent leur temps à envenimer. C’est la posture répétitive de l’auteur qui
trouve régulièrement ici une faune d’approbateurs prêts à toutes les exagérations,
généralisations et inventions en nous rendant
le service de nous rappeler ce que contient l’arrière-cuisine de
l’extrême-droite. Qui n’est pas prête de renoncer à cette martingale qui est la
matrice de sa survie et de son rôle politique. Il s’agit de l’adjuvant essentiel
de son idéologie, celui qui fait la différence. Le plus vieux, celui présent
dès ses premiers pas historiques. Déjà là au pied des fonds-baptismaux de
l’origine. Travailler méthodiquement à substituer la lutte contre l’étranger à
la lutte contre l’exploitation et les
injustices en poussant les exploités à se disputer entre eux pour pouvoir les exploiter
dans les meilleures conditions. Imparable si on y met le doigt. Une extrême-droite
qui en temps de crise contamine la droite et la lucidité de quelques autres et
qui sans ces fermentations entretenues n’aurait plus que les quelques
pauvres réflexions de circonstances que l’on entend à apporter sur les points fondamentaux relevant de la direction
d’un pays. Devenant ainsi sans utilité pour les oligarques. Saluons au moins
cette révélation involontaire. Tous mes compliments aux modérateurs ainsi
qu’aux fidèles approbateurs.